Seuil anaréobique lactique : fréquence cardiaque ou allure ? + Progression avec VMA

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Seuil anaréobique lactique : fréquence cardiaque ou allure ? + Progression avec VMA par FrenchPanda (membre) (86.252.196.xxx) le 22/02/22 à 02:09:06

Bonjour à tous,

Je fais appel aux membres/non-membres les plus pointus de ce forum pour un questionnement qui ne cesse de me retourner le cerveau.
Contexte: Après la lecture du sublime post "De l'utilité... de la VMA" où ont échangé les membres les plus alertes sur le sujet "VMA" et ses différentes mauvaises utilisations ainsi que le tout aussi magnifique article de Marius Bakken sur le "Norwegian Model" sur son blog personnel, je suis arrivé à ces points de compréhension (je ne souhaite pas revenir sur ceux là en détails, là n'étant pas mon questionnement principal):

- La VMA et l'entraînement à très haute intensité (pour éviter toute confusion, les séances types 2x8x200; 10x400...) sont à minima mal utilisées par les coureurs et peuvent même s'avérer suboptimales pour progresser à long terme, cela étant confirmé par l'expérience des top coureurs amateurs dans les pays "Résistance douce-centrés" vs "VMA-centrés" en plus de l'expérience personnelle M.Bakken (je suis conscient que je grossis le trait mais c'est simplement une mise en contexte).
- M.Bakken, grand inspirateur des plans actuels d'Ingebritsen, préconise les séances autour du seuil anaréobique lactique (aka SV2) pour optimiser à long terme la progression, par la mesure du taux de lactate dans le sang lors des séances d'intervalles autour du dit seuil.

2 questions principales me taraudent après ces lectures qui me passionnent et je serais très redevable aux personnes pouvant m'éclaircir sur ces deux points:

1) Lors d'une mesure en labo, trois mesures sont indiquées pour définir le seuil anaréobique lactique: le % FCM auquel il est atteint, l'allure à laquelle il est atteint, le taux de lactate (souvent entre 3.0 et 4.0 mmol, moins pour les plus entraînés). Hors, l'environnement (météo, forme, stress...) influence grandement la fréquence cardiaque et vouloir courir au seuil en utilisant cette mesure me semble inexact. Est-ce le cas ? Si oui, l'allure serait-elle une meilleure mesure pour remplacer la fréquence cardiaque ?
Pour illustrer, je fais une séance "seuil" (aka aux alentours du seuil anaréobique lactique) et je sais que mon SV2 est défini à 88% FCM; 4:00/km; 3.0 mmol:
Ma séance est dispose d'un peu de dénivelé positif donc ma fréquence risque de plus augmenter que sur le plat et il pleut. Dois-je donc me baser sur l'allure 4:00 pour courir au seuil ou alors ni l'un, ni l'autre n'est approprié pour courir précisément au seuil et soit je m'achète un Lactate Pro II, soit je fais à la cote d'effort qui serait dans ce cas la meilleure manière de courir aux alentours de ce seuil.
Ma compréhension est-elle bonne ?

2) Mon profil: 24 ans, 44:23 au 10km, puis plan "VMA centré" de Conseil course à pied (avec 8 séances type VMA- jusqu'à 10x400) m'ayant fait descendre après un peu plus de 10 semaines à 42:13. Puis, plan "Seuil centré" de 12 semaines avec un seul 10x400m et une plus grosse présence de séances aux alentours du "seuil" aka SV2 aka seuil ana lactique m'ayant fait descendre à 38:42 (les deux plans aveient des séances easy run et long run). Le tout dans les 7 derniers mois avec un passé de sprinteur régional (ayant déjà une "caisse" aérobie légère avec VMA estimée aujourd'hui aux alentours de 17.5km/h)
Cette petite introduction n'est nullement pour me "vanter" (de temps pas si bons tout au plus) mais pour introduire ma question:
Dans mon profil, malgré un travail de VMA très limité sur mon deuxième plan, il me semble que celle-ci a tout de même augmenté légèrement, comme l'indique ma seule séance de 10x400. Ainsi, malgré très peu de travail proche de VO2 max, il me semble que cette valeur a malgré tout augmenté. Ma question est la suivante:
Avec ce profil, est-il mieux/plus optimisé:
- De repartir avec un plan VMA centré pour atteindre au plus vite le plateau de VO2max qui m'est propre avant de se concentrer sur le seuil (les séances à intensité 95-110% VO2mas ayant été prouvée comme les plus efficaces pour augmenter rapidement cette valeur) qui s'avère, comme je le dis au début de mon post, peut-être le moyen le plus optimisé qui soit (mais toute la question est; cela est-il applicable même à mon niveau?).
- De continuer sur des plans très orientés "seuil" avec de très rares rappels de séances proches de 100% VO2Max car les séances de aux alentours du seuil (un peu en dessous et certaines un peu au dessus) augmentent tout de même la VO2Max (même si moins rapidement) et sur le long terme la progression sera plus optimisée, cette méthode ayant prouvé par l'expérience être proche de l'optimum (voir mes deux premiers points dans ce post). Ma compréhension est-elle bonne ?

Voilà, je suis conscient de la densité de ce message et je serais d'une reconnaissance infinie à la personne qui réussira à m'éclairer sur ce point qui me passionne particulièrement.

Ainsi, par souci de ne pas me trop me perdre, je souhaiterais dans l'idéal que si ces points ne sont pas très clairs pour les futurs répondants , que ces derniers n'essaient pas d'imposer leur point de vue sans recul suffisant (je suis moi même conscient de ne pas maîtriser de la bonne manière tous les concepts). Désolé si mon post n'est pas assez clair, je serais ravi de vous répondre si vous avez besoin de plus de précisions !!

Longue vie aux passionnés de running et à notre magnifique sport

par (invité) (185.108.106.xxx) le 22/02/22 à 05:06:21

Elle est grosse la tienne ?

par (invité) (2a02:26f7:c9cc:6406:0:c63:5fba:xx) le 22/02/22 à 06:51:38

Tu as mal lu : Bakken et les Norvégiens s’entraînent SOUS le seuil anaérobie et par AUTOUR. Nuance importante.

Les prélèvements de lactates ça semble assez malaisé, mais pourquoi pas si ça t’amuse, si tu suis les Norvégiens ces séances sont à faire à 2,5 - 3 mmol (pour un seuil plutôt vers 4-5 mmol dans ton cas), mais Bakken recommande aussi le cardio, entre 80-87% FCM pour ces séances “au seul” (en fait, balayage entre les deux seuils).

Le cardio est suffisamment précis pour bien s’entraîner jusqu’au seuil anaérobie inclus. Au contraire, les allures varient beaucoup d’un jour à l’autre en endurance, selon la forme du moment.

Avec ton profil tu devrais laisser à présent tomber tes plans VMA/seuil, et choisir l’une des deux voies évoquées à la fin du sujet : Bakken/Cottereau ou Maffetone/Moriau.

par (invité) (2a04:cec0:1004:cf27:8cac:d4cf:234f:xx) le 22/02/22 à 07:31:11

Et chez Moriau séances au seuil aérobie vers 1,5mmol.

par FrenchPanda (membre) (86.252.196.xxx) le 22/02/22 à 08:32:52

@185.108.106.xxx: Si tu parles de ma VMA: 17.5, mais j'en doute ahah. Désolé si le post paraît narcissique ou pompeux si l'implicite de ton message ce n'était pas du tout mon intention !
2a04:cec0:1004:cf27:8cac:d4cf:234f:xx: Merci beaucoup pour ta réponse !! En effet, je me suis mal exprimé mais je comprenais bien que la majeure partie de l'entraînement se faisait en dessous du seuil pour Bakken avec une séance X pouvant être légèrement au dessus de temps à autres.
Bien compris pour la fréquence cardiaque comme meilleur indicateur. En te lisant, je me suis rendu compte que le sujet n'est pas si clair mécaniquement pour moi: est-ce en premier la fréquence cardiaque qui définit le SV2? Comment marche exactement la mécanique? Dès que le coeur atteint ce niveau de battements par minute, l'oxygène envoyé dans les muscles atteint un niveau où le lactate n'est pas recyclé, d'où l'accumulation excessive à partir de cette fréquence? Dans ce cas, si je comprends bien, si les conditions font que ma fréquence atteint celle correspondant à mon estimée SV2 AVANT que mon allure n'atteigne l'allure estimée SV2 (dû à du dénivelé positif par exemple), il faut prendre en considération en priorité la fréquence et non l'allure car c'est la fréquence qui est à la base de la mécanique si ma compréhension est bonne ?

Merci également pour la réponse sur mon profil et le plan suivant à suivre. Ton conseil rejoint ce que je dis dans mon post ? (VMA progresse tout de même, même si moins vite avec Bakken/Cottoreau mais fait progresser les autres facteurs de manière plus optimale donc il vaut mieux choisir cette méthode dorénavant?)

Merci encore pour la réponse complète !!

NB. Je ne compte pas mesurer mon lactate, pour des questions de practicité et de prix ahah. Justement, je cherche quelle est la meilleure alternative.

par (invité) (192.54.145.xxx) le 22/02/22 à 08:41:22

Pour moi c'est le cardio qu'il faut regarder car le seuil c'est physiologique, pas "mécanique"

Reprenons ton exemple : 88% FCM; 4:00/km; 3.0 mmol

Si ça monte, tu seras aussi au seuil à 88%, mais tu seras alors à 4:10 peut-être : le seuil c'est un niveau d'effort, pas une vitesse.

Comme dit plus haut, mieux vaut s'entrainer sous le seuil.

par FrenchPanda (membre) (159.50.174.xxx) le 22/02/22 à 16:04:00

Ok ça me semble clair même si la notion "physiologique" de seuil lactique reste assez floue pour moi.

Merci beaucoup pour ton message, si quelqu'un a d'autres vues sur les questions posées je reste très preneur !

par Garos (invité) (185.24.186.xxx) le 22/02/22 à 16:09:28

"Physiologique" dans le sens où ça correspond à un niveau d'effort.

Si sur du plat tu es à 4' au kilo et 170 bpm et que tu passes en montée, si tu restes à 4' au kilo l'effort va être plus difficile, tu vas dépasser le seuil (et monter au-delà des 170bpm).
Donc il faut réduire l'allure pour rester au même niveau d'effort (et grosso merdo la même FC).

par velove (invité) (93.22.133.xxx) le 22/02/22 à 21:05:34

Deux ou trois remarques.
- Le top pour s entraîner c est les sensations (RPE). On peut affiner les sensations via un fc de temps en temps.
- on peut choisir la fc comme référence C est pas mal mais faut relativiser si chaleur et humidité et la fatigue. Si bonne fatigue il faut retarder la séance et la rentre en jeu la connaissance de soi et ses sensations ;-)
- si terrain très plat on peut s entraîner à la vitesse mais les parcours vont être monotone ;-). Région peu ventee aussi car eole change la donne.

Bref en 1/ sensation 2/fc 3/vitesse.


Sinon pour mon cas personnel, le travail au sl2 donne de meilleur resultats sur le 5/10/semi que la vma.
(Il y a quelques années j étais passé de 36'xx à 34'08 (avec 5 à 6 courses dans ces allures la) avec un régime hyper simple: 5 sorties hebdo - 3 footings et 2 séances de 30min à vit21. Apres 3 mois, j ai supprimé un tempo de 30min par un 12x400m ou 10x500m ou 10x600m à vit5km).

En conclusion, Faire simple et encadrer les allures de courses.

par (invité) (83.194.141.xxx) le 22/02/22 à 21:18:15

French panda ton premier post est trop long, tu te positionnes in facto dans le mielleux qui emmerde tout le monde l’or d’une réunion où on ne peut plus t’arrêter, quand on voit 12h, 12h30, 13h sur l’écran de nos iPhone, on pense à retrouver notre petite secrétaire dans un bar près de la Madeleine et toi tu continues, tu continues dans ta pente dégoulinante de mots vagues et hésitants ……
Voilà le problème tu incarnes la no-live.



Merci de m’avoir lu.

par FrenchPanda (membre) (2a04:cec0:10b7:9bda:17f:658a:6bcc:xx) le 22/02/22 à 21:36:26

Merci enorment pour la réponse instructive et pertinente velovo

Concernant monsieur l'invité pour le cou je ne peux pas te contredire sur la longueur ni le mielleux j'y suis allé un peu fort tellement je trouve le sujet intéressant. Maintenant, ton message en dit bien plus long sur ta personne que la mienne, triste sur ce genre de forum.

par (invité) (2a01:cb11:8b2:e400:3485:758:7838:xx) le 23/02/22 à 04:01:50

Mdr le panda …..bavard .

par Bip Bip (invité) (212.198.71.xxx) le 23/02/22 à 08:58:14

velove toujours la voix de la raison :)
Simple, efficace. Ca fait plaisir de te lire.
A++

par (invité) (192.54.145.xxx) le 23/02/22 à 09:03:39

"Sinon pour mon cas personnel, le travail au sl2 donne de meilleur resultats sur le 5/10/semi que la vma.
(Il y a quelques années j étais passé de 36'xx à 34'08 (avec 5 à 6 courses dans ces allures la) avec un régime hyper simple: 5 sorties hebdo - 3 footings et 2 séances de 30min à vit21. Apres 3 mois, j ai supprimé un tempo de 30min par un 12x400m ou 10x500m ou 10x600m à vit5km)."

Effectivement selon le niveau on peut simplement viser l'AS21, ça permet de s'entrainer sous le seuil sans jamais le dépasser.

par Pipo34 (membre) (2a01:cb1d:8c34:af00:585b:18c4:82ea:xx) le 23/02/22 à 09:12:24

Salut FrenchPanda

Pour mes séances au seuil (SL2) je cours le plus souvent aux sensations car peu de terrain plat vers chez moi et je trouve ça plus agréable aussi.

A part si tu mesures les lactates comme certains coureurs je pense qu'il est difficile de savoir ou tu es exactement.
Il est admis que le seuil correspond à l'allure que l'on tient Une heure en compète ou plus simple pour la majorité des coureurs l'allure au 10K plus 10-15".

Mais bon cette allure c'est plus une zone que un truc précis à la seconde je pense.
La définition du seuil lactique la plus couramment admise c'est l'élévation exponentielle du taux de lactates ou d'une manière instable.
Quand on regarde les courbes de lactatémie ça semble pas si clair que ça quand même ;-)

D'autres coureurs te donneront leurs avis moi je ne suis pas un coureur très rigoureux, je me fie à mes sensations.

par (invité) (2606:54c0:27c0:c0::13:xx) le 23/02/22 à 09:48:42

Le seuil anaérobie est parfaitement défini du point de vue physiologique comme le MLSS, à savoir la première vitesse à partir de laquelle la concentration des lactates sanguins (la lactatémie) n’est plus stable dans le temps, mais augmente (à vitesse constance) avec le temps de course, signe que les processus aérobie sont débordés. Ce seuil anaérobie correspond à un effort que l’on peut tenir de 50’ à 1h15-20 en fonction du coureur (1h15-20 pour un élite kenyan) en compétition.

Éviter d’atteindre ce point à l’entraînement pour un effort d’endurance : vous serez alors dans un travail de capacité lactique qui n’a rien à voir avec les aptitudes nécessaires pour courir un bon marathon et même semi-marathon à un niveau amateur.

Le 1er seuil lactique est, quant à lui, la plus haute vitesse au-delà de laquelle la lactatémie s’élève au-dessus de la ligne de base (valeur au repos ou à faible allure). La ligne de base étant souvent autour de 1mmol, c’est pourquoi Moriau identifie ce 1er seuil pour des valeurs de 1,5mmol (en pratique ont est alors un poil au-dessus).

Les SV1/SV2 correspondent aux seuils ventilatoires, c’est autre chose, mais ils coincident avec les deux seuils lactiques, donc correspondent en pratique à la même intensité.

Il ne faut donc pas s’entraîner pile au SV2/SL2, mais balayer la zone entre SV1 et SV2, ou bien s’entraîner à une allure située vers le milieu de cette zone, c’est ce que l’on appelle alors travail d’endurance aérobie, qui vous servira dans toute course du 5kms au marathon, et même sur 1500m comme on le voit avec Jakob Ingebrigtsen récent recordman en salle du 15 et qui s’entraîne énormément dans cette zone et très peu au-dessus (le tout dans le cadre de la règle du 80/20).

Voir aussi l’autre sujet sur l’entraînement “à la norvégienne”, vs polarisé.

par (invité) (2606:54c0:27c0:c0::13:xx) le 23/02/22 à 09:52:02

MLSS = dernière vitesse au-delà de laquelle la lactatémie n’est plus stable dans le temps

par (invité) (185.108.106.xxx) le 23/02/22 à 10:47:26

" Les SV1/SV2 correspondent aux seuils ventilatoires, c’est autre chose, mais ils coincident avec les deux seuils lactiques ".

Pas obligatoirement



Seuil LACTIQUE pas " anaéroBIQUE ".

par (invité) (92.184.107.xxx) le 23/02/22 à 10:49:32

OK pour se référer à la fréquence cardiaque mais il faut aussi que la vitesse de course corresponde, s'il y a trop de décalage ce n'est plus une séance de seuil anaérobie. Exemple en courant sur une montée à 8% sur bitume: fréquence cardiaque largement au niveau du seuil 2 mais allure plus lente que la vitesse marathon. Pour que ce soit efficace il faut quand même que l'amplitude et la cadence de course correspondent à peu près au record sur 1 heure (AS semi pour les athlètes hommes élites). Il y a un aspect biomécanique à travailler.

par (invité) (185.108.106.xxx) le 23/02/22 à 10:51:40

" Éviter d’atteindre ce point à l’entraînement pour un effort d’endurance : vous serez alors dans un travail de capacité lactique qui n’a rien à voir avec les aptitudes nécessaires pour courir un bon marathon et même semi-marathon à un niveau amateur ".


Capacité lactique... t'as encore rien compris toi tête de noeud !

Jusqu'au seuil lactique on est en AÉROBIE.

par (invité) (185.108.106.xxx) le 23/02/22 à 10:55:36

" Exemple en courant sur une montée à 8% sur bitume: fréquence cardiaque largement au niveau du seuil 2 mais allure plus lente que la vitesse marathon. Pour que ce soit efficace il faut quand même que l'amplitude et la cadence de course correspondent à peu près au record sur 1 heure (AS semi pour les athlètes hommes élites). Il y a un aspect biomécanique à travailler ".


Et l'autre qu'a fumé encore la moquette...

par Serge92 (membre) (2a01:cb08:8335:2900:e9c0:8a11:d7d8:xx) le 23/02/22 à 11:10:04

Velove +1 oui faire simple ! :-)

par Petitesse (invité) (90.102.112.xxx) le 23/02/22 à 12:22:23

+1 Velove

Comparer une vitesse à une autre sur son efficacité : le seuil et la vma. A vrai dire, l'intelligence est en toi et dépend aussi de ton objectif. Dire que faire du seuil m'a permit de passé une étape sans compté le travail effectué avant : tout ce qui est fait avant à permis de gagner en condition physique (c'est la meme chose que progresser avec un autre coach). Faut voir aussi si on a atteins son potentiel pour voir une progression et le temps (faut minimum 7 ans d'entrainement progressif et optimal)

Ceux qui s'entrainent 7 fois par semaine : peuvent varier plusieurs vitesses et ceux qui s'entrainent 3 fois doivent aller à l'essentiel vitesse spé. Voir aussi la période de préparation générale où là on doit travailler plusieurs secteur physiologique et bcp de renforcement.

Au delà du seuil ana. qui permet de passer des étapes sur les distances à partir du 5km. Meme coureur de 1500m pour la phase foncière. Il faut avoir monter en volume progressif (le nombre de km) est important.

Un conseil : continue comme ca : reste simple. Sort de plus en plus de fois dehors pour courir.



par (invité) (2a01:e34:ec5e:3dc0:f44f:ca40:17c2:xx) le 23/02/22 à 14:19:26

Concrètement ça donne quoi tout ça ?
C’est trop compliqué pour ce forum.
Prenons l’exemple d’un coureur qui a une VMA de 20km/h (plus facile pour les calculs), il doit faire ses entraînements à quelle allure ?

par (invité) (2001:861:3143:4eb0:1a6:c6e7:8e3a:xx) le 23/02/22 à 14:48:49

Si je m'applique à courir entre SL1 et SL2 ... Je suis plus au moins autour de mon as42 ... Pourtant peu de plans le conseille ...

par Petitesse (invité) (2a01:cb14:55f:ba00:e45c:d77c:d833:xx) le 23/02/22 à 16:29:29

+1 Velove

Comparer une vitesse à une autre sur son efficacité : le seuil et la vma. A vrai dire, l'intelligence est en toi et dépend aussi de ton objectif. Dire que faire du seuil m'a permit de passé une étape sans compté le travail effectué avant : tout ce qui est fait avant à permis de gagner en condition physique (c'est la meme chose que progresser avec un autre coach). Faut voir aussi si on a atteins son potentiel pour voir une progression et le temps (faut minimum 7 ans d'entrainement progressif et optimal)

Ceux qui s'entrainent 7 fois par semaine : peuvent varier plusieurs vitesses et ceux qui s'entrainent 3 fois doivent aller à l'essentiel vitesse spé. Voir aussi la période de préparation générale où là on doit travailler plusieurs secteur physiologique et bcp de renforcement.

Au delà du seuil ana. qui permet de passer des étapes sur les distances à partir du 5km. Meme coureur de 1500m pour la phase foncière. Il faut avoir monter en volume progressif (le nombre de km) est important.

Un conseil : continue comme ca : reste simple sans se compliqué avec des rcherches. Sort de plus en plus de fois dehors pour courir.

En fait, le vrai indice de progression sur ses distances est l'indice d'endurance. Ta capacité à maintenir un pourcentage élevé de ta vma dans le temps.


par (invité) (2a01:e34:ec5e:3dc0:ecd2:c1d2:2661:xx) le 23/02/22 à 17:06:15

Trop compliqué. C’est pas un forum d’intelo ici.

Pour une vma de 20km/h ça donne quoi ?

par (invité) (2606:54c0:27e0:c0::13:xx) le 23/02/22 à 17:18:57

On t’emmerde, si tu as un QI de mouche démerdes-toi.

par (invité) (2606:54c0:27c0:c0::13:xx) le 23/02/22 à 17:21:39

Fait du Cottereau et viens pas faire chier

par Jamphy (invité) (2a01:cb11:8020:29fc:4de1:9677:4901:xx) le 23/02/22 à 18:50:47

Arrêtez de vous écouter baragouiller … Nous on a pas été à l’école. Merde . J’aime mieux lire Bouap avec ses 4 mots .

par (invité) (2a01:e0a:28e:5db0:fd27:aa09:f381:xx) le 23/02/22 à 21:33:49

4? Il en a appris un de plus?

par (invité) (2a01:e34:ec5e:3dc0:ecd2:c1d2:2661:xx) le 23/02/22 à 22:05:38

Il y en ils se touchent sur ce forum. Des savants.
Je voudrais bien connaître leurs chronos

par Léon Jouhaux (invité) (2a01:cb11:8b2:e400:d0c5:baa0:2aca:xx) le 23/02/22 à 23:50:12

C’est les précieuses ridicules ici avec les blablatages plus haut, courir est un sport populaire le langage doit être roturier.

par (invité) (2a01:cb08:60:8900:910e:6837:f2c3:xx) le 23/02/22 à 23:59:17

Je voudrais bien connaître leurs chronos
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Garmin est le leader du marché.

par (invité) (2a04:cec0:10f0:cd56:9482:9eb3:f62a:xx) le 24/02/22 à 07:50:47

C’est vrai qu’on y comprend rien avec tous ces termes. C’est quoi une vma d’abord ? A quoi ça sert ?

par (invité) (2a02:26f7:c9cc:6406:0:43d0:346b:xx) le 24/02/22 à 08:58:50

A rien. A part en France d’ailleurs personne n’en parle.

par hatim (invité) (77.159.236.xxx) le 24/02/22 à 10:07:02

il faut vraiment qu'on arrête en France avec cette notion de VMA , qui n'est pas adaptée pour les courses de fond.

il faut coupler la sensation et la FC sur les séances de seuil anaérobie . ne pas se fier à l'allure ou alors il faut tjrs faire la séance sur piste sans vent et entre 10 et 18 degrés. vous m'avez compris ça n'a pas de sens de raisonner par la vitesse.

en général, quand vous commencez votre séance de seuil , profitez en pour développer l'écoute de votre corps, car la réponse vous l'avez en vous. posez vous la question suivante après 2min d'effort : "puis je tenir cette allure pendant une heure ? je vous promets que vous l'avez la réponse et le cerveau est calibré pour ça . si oui, on maintient et on contrôle au cardio.si non, on ralentit et on essaie de relancer de temps en temps pour voir ce que ça donne.
si vous faites toutes vos séances de seuil en vous mettant dans le rouge, car vs voulez absolument tenir l'allure, vous allez vous cramer. ça peut passer si on a une seule séance de qualité par semaine mais sinon c'est contre productif.
je suis triste de voir encore des personnes faire des commentaires débiles et qui ne font pas monter le niveau de conscience humain.

par Sister (invité) (2a01:cb11:8063:62ec:51d3:395:a9e6:xx) le 24/02/22 à 15:24:18


« je suis triste de voir encore des personnes faire des commentaires débiles et qui ne font pas monter le niveau de conscience humain. »

C’est toi le débile tu te crois fort comme Pascal?

Pascal Praud pas le grand Pascal Philosophe….Abruty .

par (invité) (2a01:e34:ec5e:3dc0:34dd:4138:632d:xx) le 24/02/22 à 17:12:40

Ici c’est cogiter moins pour courir plus

par Simple (invité) (2a01:cb05:8411:ff00:fc16:df1b:8ae2:xx) le 28/02/25 à 07:40:29

"Ici c’est cogiter moins pour courir plus"

Bah alors ne viens plus "ici" (c'est plutôt fait pour cogiter) et va courir !

par Coccinelle44 (invité) (193.52.97.xxx) le 28/02/25 à 08:45:14

Pour revenir sur ces notions de VMA, FCmax, seuil(s) (lactique, aérobie, anaérobie, ventilatoire(s), n°1, n°2, zones...) et de leur utilisation pour l'entraînement : elles définissent des états physiologiques, leurs limites et/ou transitions, notamment dans des régimes d'efforts où les processus aérobies sont majoritaires (typiquement à partir de 1000 m - 1500 m) ou "non négligeables" (800 m par exemple). Si on raisonne sur des efforts très majoritairement aérobies (5000 m et au-delà), les principales préconisations sont de travailler à toutes les allures où l'aérobie est majoritaire, c'est-à-dire de l'EF à la VMA, en passant par tous les seuils / régimes / zones que vous voulez. Ce qui va changer dans une préparation pour un 5 km, un 10 km, un semi ou un Marathon, ce sont les proportions de chaque type d'allure. Par exemple, à VMA, il y a quasiment un tiers de l'énergie qui provient de processus anaérobies (lactique et alactique), donc l'utilité de s'entraîner à VMA est questionnable, sauf à petite dose puisque ça permet quand même, par définition, de pousser les processus aérobies à leur maximum. Cependant, en faisant trop travailler les autres filières ça risque de dégrader l'endurance (cf. Cottereau) ; donc : à faire à petite dose. Pour le reste, le bon sens dirait qu'il faut s'entraîner :
- Beaucoup (c'est quand même simple : plus on s'entraîne, mieux c'est, cf. ci-dessous aussi).
- Beaucoup, certes, mais sans s'épuiser, donc avec une majeure partie du kilométrage d'entraînement assez lent.
- Sur toutes les allures aérobies et "autour" des allures de course, avec des proportions de types d'effort qui dépendent de la distance visée.
Curieusement, les études scientifiques (à base physiologique ou à base statistique) ne disent pas autre chose :-)

par Serge92 (membre) (2a01:cb08:9b65:9900:9ae5:d208:9834:xx) le 28/02/25 à 18:21:18

ne pas oublier que le repos fait partie de l'entrainement et ne pas hésiter à faire aussi du vélo-vtt pour replacer certaines séances assimilation/récupération.
Il y a des années que je ne préoccupe plus de la notion de VMA mais plus des temps réalisés en compétition sur plusieurs distances et ou de ce que je constate chez les athlètes du groupe d'entrainement. Et jamais de programme figé dans le temps afin de pouvoir adapter en fonction des différentes réponses d l'athlète. A tous je vous recommande d vous faire un tableau de vos séances prévues, de ce que vous avez réalisé et de vos sensations avec pour ces dernières un code couleur reprenant l'échelle de Borg. Ainsi vous pourrez constater d'un simple coup d'oeil les séances qui vous ont semblé faciles à très difficiles, permettant d'adapter de suite avant d'arriver à un état de fatigue chronique pour ne pas écrire surentrainement ou blessure. Bonne programmation à vous et toujours ma règle des 6P Patience Progressivité Persévérance Personnalisation PLAISIR Performance

par (invité) (2001:861:4447:c000:fcf7:4ed7:2b4c:xx) le 01/03/25 à 14:32:13

L'ère de la VMA pour régler les entrainements est passée, malgré quelques irruptions dans certaines conversations ici ou dans les blogs tenus par des personnes qui ont été formées il y a 15 ou 25 ans.
Le principe de réalité devrait primer : les pays leaders en course de fond se préoccupent des facteurs réels de progression, pas de la VMA.

Une secte de physiologistes a cru de la fin des années 80 au milieu des années 90 qu'on pouvait mettre en équations la performance sportive en se basant sur des variables mesurables en quelques minutes en labo. Des entraineurs ont cru qu'il suffirait de travailler à outrance un des ces facteurs (la VMA) pour faire progresser tout le monde.

Ces théories jamais prouvées ont gangréné l'entrainement en France via la proximité entre la fédération et ces physiologistes.

Le résultat de cette mode ? On sait que depuis 1995 le niveau moyen mais aussi celui des meilleurs amateurs baisse sur marathon. La conclusion aurait du être simple à tirer, si le nouveau système bousculant les pratiques établies depuis des décennies par l'arrivée des séances de VMA était la clé du succès, le niveau moyen aurait dû progresser depuis le milieu des années 90. Mais comme c'est l'inverse qui est constaté, force est de constater que la pratique généralisée de la VMA ne fait pas progresser en course longue.

On a vu il y a 10 ou 15 ans des débutants s'astreindre plusieurs mois durant à des séances hebdomadaires de 30-30 ou autre, sans augmenter leur volume.

Mais ça change, la preuve certains ne savent pas ce qu'est la VMA, gros progrès.
On va encore voir trainer les reliques de cette méthode quelques années, tant qu'une mise au point forte de la FFA ne se fera pas. Un mea culpa serait nécessaire de la part des caciques de la fédération, indiquant à tous que clairement la pratique des séances de VMA ne peut être qu'épisodique, placée aux bons moment et non pas généralisée à tous et toute l'année, pour qu'il y ait la place pour du travail en volume.

Très paradoxalement l'INSEP avait reçu Seiler pour une excellente conférence il y a 10 ans, signant la mort des systèmes d'entrainement basés sur le rejet du volume.
La fédération aurait dû dans la foulée faire son aggiornamento et enfin revenir aux méthodes qu'utilisent les pays qui sont devant en courses longues. On attend toujours.

Bref, le débutant qui cherche sur le net des façons de s'entrainer risque très probablement de tomber très rapidement sur les sites parlant de VMA, c'est dommage.

par Serge92 (membre) (2a01:cb08:9b65:9900:a0cf:9e3:d658:xx) le 01/03/25 à 15:35:01

+1

par (invité) (2a01:cb0d:a03:ef00:409c:326e:736a:xx) le 03/03/25 à 07:54:33

« VO2max :
Il représente la quantité maximale d’oxygène que votre organisme peut utiliser par unité de temps au cours d’un exercice intense et de longue durée.
Sa vraie définition est la puissance aérobie maximale (PAM).
Il est conditionné par les facultés de transport du système cardio vasculaire jusqu’aux muscles, et par les capacités d’utilisation des fibres musculaires actives.
C’est le débit maximal du système AÉROBIE.
VMA :
C’est la puissance de l’exercice à laquelle vous atteignez VO2max, elle peut être exprimée en watts, ou en km / h sous forme de vitesse AÉROBIE maximale (VAM) ».


Dire que la VMA (ou VAM) ne sert à rien est une stupidité, c’est une donnée scientifique.

Dire qu’une certaine association s’est servie de l’entraînement dit « de VMA », à son avantage, dans le domaine de la course de fond n’est pas faux.


Ce qu’il faut absolument éviter c’est l’entraînement « aux sensations », toujours subjectives… seuls moyens de l’éviter :
- définir avec précision un type d’entraînement (…) avec un temps de course, un temps de récupération, et pour ces deux données un pourcentage de VMA, mesurée par VAMEVAL ou LÉGER, et surtout pas par un test de terrain non validé par les physiologistes de la course à pied.
- se servir d’un cardiofréquencemètre avec bandeau car plus précis, et voir les entraînements et conseils type Cottereau, disponibles sur ce site.

par Coccinelle44 (invité) (193.52.97.xxx) le 03/03/25 à 08:58:25

"On va encore voir trainer les reliques de cette méthode quelques années, tant qu'une mise au point forte de la FFA ne se fera pas. Un mea culpa serait nécessaire de la part des caciques de la fédération, indiquant à tous que clairement la pratique des séances de VMA ne peut être qu'épisodique, placée aux bons moment et non pas généralisée à tous et toute l'année, pour qu'il y ait la place pour du travail en volume."

La notion de volume comme facteur de premier ordre est assez nouvelle (même au niveau international), mais il faudrait peut-être arrêter de tirer à boulets rouges sur la FFA avec cette soi-disant pratique généralisée de séances à VMA toute l'année, qui n'a jamais existé. J'a

par Coccinelle44 (invité) (193.52.97.xxx) le 03/03/25 à 09:03:07

(message parti trop vite, désolé)

"On va encore voir trainer les reliques de cette méthode quelques années, tant qu'une mise au point forte de la FFA ne se fera pas. Un mea culpa serait nécessaire de la part des caciques de la fédération, indiquant à tous que clairement la pratique des séances de VMA ne peut être qu'épisodique, placée aux bons moment et non pas généralisée à tous et toute l'année, pour qu'il y ait la place pour du travail en volume."

La notion de volume comme facteur de premier ordre est assez nouvelle (même au niveau international), mais il faudrait peut-être arrêter de tirer à boulets rouges sur la FFA avec cette soi-disant pratique généralisée de séances à VMA toute l'année, qui n'a jamais existé. J'ai écumé plusieurs clubs FFA depuis les années 1980, et y ai côtoyé divers entraîneurs, mais je n'ai jamais rencontré de telles pratiques. Il y a toujours eu des périodes de travail foncier, une variété des types de séances et d'allures, avec une montée progressive en intensité en phases pré-compétitives, pour devenir de plus en plus spécifique. Je n'ai jamais vu de plan d'entraînement axé sur l'amélioration de la VMA ni sur la pratique systématique de séances VMA toute l'année...

par (invité) (2a01:cb0d:a03:ef00:d503:40f0:500a:xx) le 03/03/25 à 09:39:06

" La notion de volume comme facteur de premier ordre est assez nouvelle (même au niveau international) ".


Oui ! tout à fait, années 60....

par Coccinelle44 (invité) (193.52.97.xxx) le 03/03/25 à 11:52:46

Cette remarque sur les années 60 est très intéressante. Sur la page Wikipedia dédiée à Eliud Kipchoge, on lit qu'il suit "une méthode d’entraînement basée sur le volume plutôt que sur l'intensité, respectant ainsi la philosophie de l'entraîneur néo-zélandais Arthur Lydiard, dont Peter Snell fut l'élève". Effectivement, Lydiard et Snell, c'est les années 60, avec 1'44.3 sur 800m, sur une piste en gazon (dans une course de 880 yards !), qui vaudraient probablement autour de 1'41 ou 1'42 sur synthétique, c'est-à-dire quasiment du niveau mondial actuel. Autrement dit : le record du Monde n'a presque pas progressé depuis (1 ou 2%). On ne peut pas en dire autant du record du Marathon qui, entre 1962 et maintenant, a progressé de 11%, dont 6% depuis le milieu des années 80 et de 4% dans les années 2000. Donc, peut-être que la méthode Lydiard portait déjà ses fruits dans les années 60, mais sur le demi-fond court*, alors qu'elle n'a vraiment été implémentée sur les courses de fond que plus récemment ? (cf. Kipchoge, voire Kiptum qui tournait à 300 km par semaine)

* Attention quand même : dans la méthode Lydiard il y avait beaucoup de volume en guise de travail foncier, mais qui était progressivement remplacé par de l'intensité en phase pré-compétitive.

par Serge92 (membre) (2a01:cb08:9b65:9900:3c28:5b0e:47b8:xx) le 03/03/25 à 16:58:45

" Attention quand même : dans la méthode Lydiard il y avait beaucoup de volume en guise de travail foncier, mais qui était progressivement remplacé par de l'intensité en phase pré-compétitive."
Oui et maintenant aussi !

Faire du volume oui et ce n'est pas nouveau ( hors mis pour certains qui ont cru bon de préconiser de le remplacer par essentiellement de l'intensité et qui sont allés dans le mur) mais encore faut il savoir le répartir par zone d'intensité en fonction de l'objectif et du vécu de l'athlète ce qui met hors jeu le cheminement copié aveuglément!
Concernant la VMA , combien de ceux qui ont fait un test ont ensuite effectué celui du temps limite à cette vitesse ?

Bon entrainement à tous et surtout gardez le plaisir de faire et surtout de bien faire.

par (invité) (2001:861:4447:c000:482d:53fa:1b27:xx) le 03/03/25 à 22:16:38

(invité) (2a01:cb0d:a03:ef00:409c:326e:736a:xx) le 03/03/25 à 07:54:33

Ce qu’il faut absolument éviter c’est l’entraînement « aux sensations », toujours subjectives… seuls moyens de l’éviter :
- définir avec précision un type d’entraînement (…) avec un temps de course, un temps de récupération, et pour ces deux données un pourcentage de VMA, mesurée par VAMEVAL ou LÉGER, [...]

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Aurais-tu des sources scientifiques confirmant ceci ?

On parle juste au-dessus de Snell et du système d'entrainement Lydiard, aucune mesure de la FC, aucune mesure de la vitesse ou de l'allure lors des innombrables courses longues en nature (plusieurs mois), mais au final des records du monde, des médailles.
Il faut donc pour toi "absolument éviter" ce qui fonctionne sous prétexte que ça n'entre pas dans le système d'entrainement basé sur la VMA ?

Ça fait 30 ans qu'on attend que soit démontré la supériorité des méthodes basées sur la VMA. Comme unique réponse on a le serpent qui se mord la queue. On répond aux critiques sur le système VMA par les préceptes non prouvés sur lesquels est basé ce système d'entrainement : test VAMEVAL, définition des allures précisément en temps et en tenue d'effort, et le tout en fonction de la VMA.
Va demander aux Kényans, aux Américains, aux Japonais s'ils passent un test VAMEVAL et calculent leurs intensités en fonction de la VMA.
Le record du monde de marathon femmes a été tenu durant des années par Brigid Kosgei, elle court sans montre, ne connaît donc ni sa FC, ni son allure et encore moins son pourcentage de VMA. Mais elle court beaucoup et gagne.

par (invité) (2a01:cb0d:a03:ef00:99b2:a751:301b:xx) le 04/03/25 à 06:04:50

1 – Introduction
En course de longue durée, le plus grand volume d’oxygène pouvant être consommé par minute et par kilogramme de masse corporelle (VO2 max, en ml.kg-1.min-1), c’est-à-dire le débit maximal ou la puissance maximale du métabolisme aérobie, est positivement corrélé à la performance (Foster, 1983). Cependant, pour des sujets dont les VO2 max sont comparables, la corrélation entre le VO2 max et la performance est faible (Conley et Krahenbuhl, 1980), voire non significative (Lacour, Padilla-Magunacelya, Barthélémy & Dormois, 1990). Pour expliquer les différences interindividuelles de performances, il est alors nécessaire de tenir compte d’autres paramètres. Ainsi, Di Prampero, Atchou, Brückner & Moia (1986) modélisent la performance en course de longue durée à partir du VO2 max (ml.kg-1.min-1), de la fraction du VO2 max qui peut être soutenue lors d’une épreuve et du coût énergétique de la course (Cr), c’est-à-dire la quantité d’oxygène consommée par unité de distance parcourue (mlO2.kg-1.m-1). Ainsi, la performance peut être améliorée soit en augmentant la fraction du VO2 max soutenu lors de la course, soit en augmentant le VO2 max, soit en diminuant le coût énergétique de la course ou par toute combinaison de ces trois paramètres
Le rapport entre VO2 max et Cr est à l’origine du concept de vitesse à VO2 max. La détermination de cette vitesse est réalisée soit à partir de paramètres physiologiques (VO2 max et Cr), soit en mesurant l’allure de course la plus élevée atteinte lors d’une épreuve à vitesse progressivement augmentée poursuivie jusqu’à l’épuisement. La vitesse à VO2 max permet d’établir un lien direct entre l’évaluation de la performance et la détermination des allures de course pour l’entraînement, ce qui n’est pas le cas pour le VO2 max et le Cr. Le concept de vitesse à VO2 max illustre bien le transfert de connaissance entre la recherche et ses applications.
Dans la littérature, différents protocoles et différentes abréviations ont été proposés pour mesurer et identifier la vitesse à VO2 max, ce qui peut être source de confusion (Hill & Rowell, 1996). Dans la suite du document, l’expression vitesse à VO2 max (vVO2 max) a été choisie pour désigner ces différentes vitesses. Pour les autres définitions du concept de vVO2 max, nous utiliserons les abréviations proposées initialement par les auteurs à l’origine des protocoles.
L’objet de cette revue de question est 1°) de présenter les différents protocoles de mesure de la vVO2 max et d’en discuter la signification physiologique sous-jacente ; 2°) de présenter ses applications à l’élaboration des programmes d’entraînement ; 3°) de proposer des orientations de recherche concernant la détermination de la vVO2 max et son utilisation pour l’optimisation de l’entraînement.
2 – Protocoles de mesure de la vitesse à VO2 max
2.1 – Mesure directe de la vitesse à VO2 max sur le terrain
Sur le terrain, la vVO2 max peut être mesurée directement en retenant la vitesse obtenue à l’arrêt d’un test par paliers d’intensité croissante poursuivi jusqu’à ce que le sujet n’arrive plus à maintenir le rythme de course imposé. L’intérêt principal d’une telle épreuve est d’imposer les allures de course à l’aide de repères sonores (Léger et Boucher, 1980) ou à l’aide d’un cycliste que le sujet doit suivre pour maintenir une allure donnée (Brue, 1985). L’habileté des sujets à contrôler leur allure, comme facteur influençant la performance, est alors minimisée.
Léger et Boucher (1980) sont les premiers auteurs à avoir proposé un test de course indirect, progressif, continu et maximal, initialement utilisé pour évaluer le VO2 max des sujets : le test de course sur piste de l’Université de Montréal (TCPUM). Ce test débute à une vitesse de 6 km.h-1 (5 Mets), où 1 Met représente la consommation d’oxygène au repos soit 3,5 ml.kg-1.min-1. La vitesse est ensuite augmentée de 1,2 km.h-1 (1 Met) par palier de 2 min. L’épreuve prend fin lorsque le sujet n’est plus capable de suivre le rythme de course imposé. Les auteurs retiennent comme performance la vitesse au dernier palier de course entièrement couru (vTCPUM).
Au moyen de ce test, la détermination du VO2 max est réalisée en attribuant au sujet le coût énergétique moyen de la vitesse de course au dernier palier entièrement couru. L’équation de prédiction du VO2 max a été établie à partir des travaux de Shephard (1969) et de Pugh (1970) :

où la vitesse (v) est exprimée en km.h-1 et VO2 max en ml.kg-1.min-1.
La détermination du VO2 max à l’aide de cette formule a été validée à partir d’épreuves de laboratoire (Léger et Boucher, 1980). Le test est reproductible, indépendamment du sexe et du niveau de performance, chez l’adulte (Léger et Boucher, 1980), comme chez l’enfant pour des tests réalisés en milieu scolaire (Berthoin, Mantéca, Lensel-Corbeil & Gerbeaux, 1995).
Par la suite, plusieurs versions de ce test ont été proposées (Tableau 1). Dans le protocole de Brue (1985), la vitesse est imposée par un cycliste que les sujets suivent seul ou en groupe. Les augmentations de vitesse sont de 0,2 ou 0,3 km.h-1 par paliers de 30 s. Cazorla (1990) propose de placer des repères tous les 20 m autour de la piste (au lieu de 50 m) et réduit les augmentations de vitesse (0,5 km.h-1 par minute). Pour adapter le test de Léger et Boucher (1980) aux populations scolaires, Gerbeaux, Lensel-Corbeil, Branly, Dierkens, Jacquet, Lefranc, Savin et Savin (1991) modulent la durée des paliers afin que les changements de palier coïncident avec le passage près d’un cône et réduisent l’intervalle entre deux repères à 25 m.
Figure 1

Relation entre consommation d’oxygène (VO2 ) et vitesse de course (adapté de Margaria et al., 1965).
Pour ces épreuves, il est fait l’hypothèse que la vitesse en fin d’exercice correspond à la vVO2 max (figure 1). Or, on peut penser que des augmentations de vitesse, ou des durées de paliers différentes, peuvent conduire à des évaluations de vitesses maximales différentes. Ainsi, Melin, Jimenez, Charpenet, Pouzeratte et Bittel (1996) montrent que les vitesses maximales atteintes sont supérieures pour un protocole continu avec augmentations de vitesse de 0,28 km.h-1 par 30 s (16,4±0,4 km.h-1) en comparaison avec un protocole discontinu par paliers de 3 min et avec une augmentation de vitesse de 1 km.h-1 (15,0±0,3 km.h-1). Par contre, comme cela sera développé dans le chapitre 2.3, il apparaît que des augmentations de vitesse de 1 km.h-1 par 2 min, ou d’autres combinaisons, entre augmentation de vitesse et durée de palier équivalentes (0,5 km.h-1 par minute ou 1,5 km.h-1 par 3 minutes), permettent des estimations valides de la vVO2 max.
La mesure de la vVO2 max peut également être influencée par la vitesse effectivement retenue en fin d’épreuve. Certains auteurs retiennent la vitesse au dernier palier de course entièrement couru (Gerbeaux et al., 1991 ; Berthoin, Gerbeaux, Guerrin, Lensel-Corbeil, Turpin & Vandendorpe, 1994), d’autres pondèrent le temps de course au dernier palier en fonction du temps pendant lequel celui-ci a été maintenu (Ahmaidi, Collomp & Préfaut, 1992a ; Ahmaidi, Collomp, Caillaud & Préfaut, 1992b) en appliquant l’équation proposée par Kuipers, Verstappen, Keize, Geurten & VanKranenburg (1985). Enfin, Lechevalier, Vandewalle, Chatard, Moreaux, Gandrieux, Besson & Monod (1989) ainsi que Kachouri, Vandewalle, Huet, Thomaïdis, Jousselin & Monod (1996a) proposent de retenir la vitesse au dernier palier de course entièrement couru, augmentée de 0,25 km.h-1, 0,5 km.h-1 ou 0,75 km.h-1, dans le cas de paliers de 2 min avec augmentation de vitesse de 1 km.h-1, si le sujet a couru 30s, 60s ou 90s lors d’un palier non couru jusqu’à son terme. Une réduction des augmentations de vitesse jusqu’à 0,25 km.h-1 ne semble cependant pas nécessaire lorsque l’on mesure la vVO2 max sur le terrain. En effet, Léger et Boucher (1980) et Berthoin et al. (1995) rapportent des erreurs comprises entre 0,6 et 0,9 km.h-1 lorsque le TCPUM est répété par les mêmes sujets. De plus, il est probable que le dernier palier de course non couru jusqu’à son terme (voir même l’avant dernier palier) ait été réalisé alors que VO2 max était déjà atteint (Léger et Boucher, 1980 ; Iaiche, Toraa et Friemel, 1996), surtout si des sujets très entraînés sont évalués (Lacour, Padilla-Magunacelaya, Chatard, Arsac & Barthélémy, 1991). Il semble alors préférable de retenir la vitesse au dernier palier entièrement couru.
Les épreuves progressives imposent la vitesse à laquelle le sujet doit courir. Dans ces conditions, l’aptitude du sujet à gérer sa course influence peu la réalisation de la performance et la reproductibilité du test s’en trouve améliorée. Pour des sujets plus entraînés, ou pour évaluer la performance de façon plus globale, Chamoux, Berthon & Laubignat (1996) ont proposé de retenir comme mesure de la vVO2 max, la vitesse moyenne la plus élevée pouvant être maintenue lors d’une course de 5 min (v5 min). La durée de l’épreuve (5 min) est fixée à partir d’une approche empirique. Ce test permet d’estimer rapidement et simplement la v5 min des sujets en multipliant par 12 la distance parcourue (un sujet qui parcours 1000 m en 5 min a une V5 min de 12 km.h-1). La vitesse moyenne obtenue lors de ce test s’est avérée comparable a vTCPUM. Toutefois, comme le signalent les auteurs, la bonne réalisation de ce test requiert une course régulière.
Les études présentées dans ce chapitre permettent une mesure simple et rapide de la vVO2 max. Elles autorisent également l’évaluation d’un grand nombre de sujets à la fois. Pour ces raisons, la répétition des mesures de vVO2 max peut aisément être envisagée au cours d’une saison sportive.
2.2 – Calcul de vVO2 max à partir des mesures du VO2 max et du Cr
Morgan, Baldini & Martin (1989), se référant aux travaux de Daniels, Scardina, Hayes & Foley (1984) proposent de mesurer la vVO2 max à partir des valeurs du VO2, à des allures sous maximales, et du VO2 max. Le VO2 max est déterminé lors d’un exercice à allure progressivement croissante sur tapis roulant. Par la suite, au cours de trois sessions différentes, les sujets effectuent une course de 5 min à 12,8 km.h-1 puis 4 courses de 6 min à 13,8 km.h-1, 14,9 km.h-1, 16,1 km.h-1 et 17,6 km.h-1, avec 5 min de récupération entre chaque course. La relation entre VO2 et vitesse est alors tracée et la vVO2 max est estimée par extrapolation, la valeur du VO2 max étant connue (figure 2).
Un second mode de calcul a été proposé par di Prampero et al. (1986). Les auteurs rappellent que, par définition, la puissance métabolique (E) nécessaire pour se déplacer à une vitesse (v) est égale au produit de cette même vitesse par le coût énergétique de la course (Cr) : E = Cr.v. Les valeurs de E, v et Cr sont exprimées respectivement en W.kg-1, m.s-1 et J.kg-1.m-1. Dans des conditions maximales, l’équation devient :

Enfin, dans des conditions maximales aérobies, comme E dépend essentiellement du VO2 max, on obtient l’équation suivante :

où vend est la vitesse d’endurance et F la fraction maximale du VO2 max qui peut être maintenue sur la durée d’exercice. Pour F égale à 1, on détermine alors vmax qui est égal à :

Figure 2

Relation entre vitesse de course et oxygène consommé. La droite de régression est calculée (ligne continue) au moyen des valeurs obtenues pour des allures de course sous maximales (cercles pleins). La valeur de vVO2 max est alors obtenue en prolongeant cette droite (ligne pointillée) jusqu’à la valeur connue de VO2 max (cercles évidés).
Di Prampero, Capelli, Pagliaro, Antonutto, Girardis, Zamparo & Soule (1993) ont modifié l’équation (4) en prenant en compte la puissance métabolique diminuée de la valeur du métabolisme de repos. La vitesse de course est ainsi calculée à partir de paramètres aérobies nets. Elle permet une mesure qui ne peut être reproduite si l’on se contente de mesurer la vitesse maximale atteinte lors d’une épreuve progressive et maximale car les contributions respectives des processus aérobies et anaérobies ne peuvent êtres dissociées. Cette technique de mesure, comme celle proposée par Daniels (1985) et Morgan et al. (1989), suppose une relation strictement linéaire entre VO2 et vitesse.
Lacour et al. (1991) proposent d’évaluer la vitesse pour laquelle le VO2 max est obtenu, ou vitesse aérobie maximale (va max), lors d’un exercice à allure graduellement croissante. La vitesse est de 10,3 km.h-1 au premier palier de course. Elle est augmentée de 1,54 km.h-1 par palier de 4 min, jusqu’à l’épuisement. Chaque palier est entrecoupé d’une pause de 1 min. La va max est calculée à partir des valeurs du VO2 max, du VO2 de repos et du Cr. En accord avec les recommandations de Medbø, Mohn, Tabata, Bahr, Vaage & Sejersted (1988), le VO2 de repos est supposé égal à 5 ml.kg-1.min-1. Le Cr net, est alors calculé suivant la formule :

où VO2 est le volume d’oxygène consommé par minute (ml.kg-1.min-1), mesuré à l’état d’équilibre pour une vitesse v donnée (m.min-1). Pour le calcul de va max, le Cr est supposé égal à la moyenne des deux valeurs calculées aux deux derniers paliers de course entièrement achevés. La va max est alors calculée suivant l’équation :

Pour se rapprocher des évaluations réalisées sur le terrain, donc des allures de course réellement utilisées par les athlètes lors de l’entraînement, Billat, Renoux, Pinoteau, Petit & Koralsztein (1994a) proposent de mesurer la plus petite vitesse permettant d’atteindre le VO2 max (vBillat). Pour des sujets entraînés, le test sur tapis roulant (pente à 0 %) débute à 12 km.h-1. La vitesse du tapis roulant est alors augmentée de 2 km.h-1 à chaque palier de 3 min jusqu’à 80 % de la vitesse record des sujets sur 3000 m. Les augmentations de vitesses sont alors fixées à 1 km.h-1. La plus petite vitesse pour laquelle le VO2 max est atteint est alors retenue.
2.3 – Influence du protocole sur la détermination de la vitesse à VO2 max
La diversité des méthodes de calcul de la vVO2 max, l’utilisation de protocoles de terrain et de laboratoire peut conduire à des évaluations de vitesse différentes. Les études sur ces comparaisons sont résumées dans le tableau 1.
Lacour et al. (1991) sont les premiers à avoir comparé la vitesse calculée à partir d’indices physiologiques (va max) à la vitesse obtenue lors d’un test de terrain (vTCPUM) chez des athlètes de haut niveau, entraînés en endurance. Leurs résultats indiquent que vTCPUM est faiblement (0,3 km.h-1), mais significativement supérieure à va max et que ces deux vitesses sont très fortement corrélées (r = 0,92 ; P < 0,001). La très faible différence de vitesse peut, selon les auteurs, être attribuée à des conditions expérimentales différentes. Ils concluent que l’un ou l’autre de ces tests peut être utilisé pour mesurer la vVO2 max et que le test de terrain doit être préféré si le sujet est évalué à des fins d’entraînement. Des résultats similaires ont été obtenus chez l’adulte lors de la comparaison entre va max et vTCPUM (Berthoin, Pelayo, Lensel-Corbeil, Robin & Gerbeaux, 1996b) ou lors de la comparaison entre vBillat et vTCPUM (Billat, Hill, Pinoteau, Petit & Koralsztein, 1996a). Chez les adolescents (Berthoin, Baquet, Rabita, Blondel, Lensel-Corbeil & Gerbeaux, 1999), n’observent pas de différence significative entre vTCPUM et va max (r = 0,80 ; p < 0,001). Par contre, Iaiche et al. (1996) montrent que les vitesses maximales atteintes en laboratoire (sur tapis roulant) sont significativement supérieures (P<0,001) aux vitesses obtenues sur le terrain, pour un même protocole. Ils attribuent cette différence de vitesse aux facteurs aérodynamiques inexistants lors de la course sur tapis roulant et aux conditions climatiques rencontrées sur le terrain. En effet, les différences de vitesse ne sont pas observées lorsque l’on compare les vitesses maximales sur piste aux vitesses maximales sur tapis roulant avec pente à 1 % (Berthon, Fellmann, Bedu, Beaune, Dabonneville, Coudert & Chamoux, 1997) ou 3 % (Ahmaidi et al., 1992a,1992b ; Berthoin et al., 1994). Dans ces études, la pente du tapis roulant est destinée à opposer une résistance de substitution aux conditions des tests de terrain. Une modalité de course progressive, continue et maximale sous forme de course navette de 20 m a également été proposée pour estimer le VO2 max (Léger, Mercier, Gadoury & Lambert, 1988 ; Léger & Gadoury, 1989). Il s’agit, lors de ce test, de courir en aller-retour entre deux lignes séparées de 20 m. Ce test présente l’avantage de pouvoir être réalisé en salle, permettant de s’affranchir des contraintes climatiques. Cependant, la vitesse maximale atteinte à la fin de cette épreuve s’est avérée inférieure à la vitesse mesurée lors d’un test en course sur piste (Ahmaidi, Adam et Préfaut, 1990 ; Ahmaidi et al., 1992a ; Ahmaidi et al., 1992b ; Gerbeaux et al., 1991 ; Berthoin, Gerbeaux, Guerrin, Lensel-Corbeil et Vandendorpe, 1992). Ces différences de vitesses maximales semblent s’expliquer par la modalité de course en navette qui impose des accélérations, décélérations et de brusques changements de direction. Ahmaidi et al. (1992a), observent également des concentrations de lactate plus élevées à l’arrêt de l’épreuve de course navette. Ils font l’hypothèse que la contribution de la filière anaérobie lactique serait plus importante lors de cette épreuve. Une synthèse des travaux sur ce sujet (Léger, Ahmaidi, Berthoin, Cazorla, Fargeas, Gerbeaux, Lensel-Corbeil & Préfaut, 1993) a montré que la différence de vitesse était significative au-delà de 10-11 km.h-1. Ces résultats ont été confirmés chez des enfants prépubères pour lesquels les vitesses maximales en course navette et lors du TCPUM, dans les deux cas inférieures à 11 km.h-1, se sont révélées comparables (Baquet, Berthoin, Gerbeaux & VanPraagh, 1999). Pour les sujets dont la vitesse maximale en course navette (vnavette, en km.h-1) est supérieure à 11 km.h-1, il est possible de prédire vTCPUM (km.h-1) à l'aide de l’équation : vTCPUM = -8,18 + 1,82.vnavette (Léger et al., 1993) équation (7)
Certains des protocoles de laboratoire destinés à mesurer la vVO2 max ont été comparés par Hill et Rowell (1996). Les auteurs constatent que les valeurs moyennes de vVO2 max sont sensiblement différentes d’un protocole à l’autre. Toutefois, les protocoles utilisés dans cette étude ne sont pas similaires aux protocoles originaux. Ainsi, si Lacour et al. (1991) retiennent le Cr moyen aux deux derniers paliers de course entièrement courus pour le calcul de va max, Hill et Rowell (1996) calculent le Cr lors d’une course à 11,3 km.h-1. De plus, Hill et Rowell (1996) ne signalent pas si, comme Lacour et al. (1991) et di Prampero et al. (1986), pour le calcul du Cr, le VO2 à une vitesse donnée est diminué du VO2 de repos. Ces différences de protocole expliquent en partie les différences de vitesse calculées. Les auteurs concluent que les différentes mesures de la vVO2 max ne sont pas strictement représentatives des mêmes paramètres. Ils distinguent les vitesses qui incluent une composante anaérobie (va max et vBillat) et les vitesses calculées à partir de paramètres aérobies uniquement (vVO2 max et vmax). L’amélioration des premières vitesses peut être due à l’augmentation du VO2 max, du seuil anaérobie, de la capacité anaérobie ou du coût énergétique de la course, alors qu’une amélioration des autres vitesses reflète uniquement une amélioration du VO2 max et/ou du Cr. Ainsi Hill et Rowell (1996) font l’hypothèse que les vitesses strictement aérobies sont inférieures aux vitesses ayant une composante anaérobie. Leurs résultats vérifient cette hypothèse, sauf pour va max qui est supérieure à vVO2 max et vmax. Des résultats similaires ont été rapportés par Berthoin et al. (1996b) qui ne trouvent pas de différence significative entre vVO2 max et va max, calculées chez des sujets moyennement entraînés.
Tableau 1

Vitesse à VO2 max mesurée à partir de différents protocoles. Les abréviations, en référence aux protocoles de mesure, sont décrites dans le texte.
En conclusion, il semble que les différents protocoles donnent des résultats relativement similaires. Par exemple, dans le tableau 2 sont présentées, chez un même sujet, les valeurs de vVO2 max obtenues au moyen de ces différents protocoles. Comme il n’existe pas de test de référence, il est très difficile de faire le choix d’une technique de mesure standard de la vVO2 max. Si l’objectif de l’évaluation est uniquement de connaître la vVO2 max des sujets, le test de l’Université de Montréal semble pouvoir être préféré. En effet, ce test s’est avéré valide pour mesurer cette vitesse et le type d’exercice proposé est spécifique de l’effort de compétition (course sur piste). Par contre, si les mesures du VO2 max et de Cr sont recherchées, on distinguera les protocoles qui conduisent à mesurer une vitesse à partir de paramètres strictement aérobies (Daniels et al., 1984 ; Morgan et al., 1989 ; di Prampero et al., 1996 ; Billat et al., 1994a) et ceux qui permettent de mesurer une vitesse incluant une composante anaérobie (Léger et Boucher, 1980 ; Lacour et al., 1991) et qui, comme le signalent Hill et Rowell (1996), reflètent mieux l’effort de course sur le terrain.
Tableau 2

Mesures de la vVO2 max chez un même sujet au moyen de différents protocoles(adapté de Billat et Koralsztein, 1996)
Tableau 3

Relations entre la vitesse à VO2 max et la performance pour différentes distances de course.
2.4 – Relations entre vitesse à VO2 max et performance
De nombreux travaux ont été consacrés à l’étude de la relation entre la performance sur différentes distances de compétition et la vVO2 max (tableau 3).
Montmayeur et Villaret (1990) on recherché les relations entre vTCPUM et la performance dans différentes épreuves allant du 400 m au marathon. Des corrélations significatives ont été trouvées entre vTCPUM et la vitesse moyenne du 800 m au marathon, les meilleures corrélations étant obtenues pour le 1000 m et le marathon. Chez des sujets des deux sexes appartenant à l’élite du demi-fond français, Padilla, Bourdin, Barhélémy & Lacour (1992) observent que la vitesse moyenne maintenue sur 1500 m est supérieure à va max tandis que la vitesse moyenne maintenue sur 3000 m est inférieure à va max. La vVO2 max est reconnue comme un bon indicateur de la performance réalisée lors du marathon (di Prampero et al., 1986) pour des distances de 1500 m (Lacour et al., 1991), de 1500 à 3000 m (Lacour, Montmayeur, Dormois, Padilla et Viale, 1989), de plus de 10000 m (Morgan et al., 1989), de 800 m à 42,2 km (Montmayeur et Villaret, 1989 ; Berthon et al., 1997), de 1500 à 5000 m (Lacour et Candau, 1990). Par ailleurs, Lechevalier et al. (1989) ont montré que vTCPUM et la vitesse correspondant à une concentration de lactate de 4 mmol.l-1 étaient significativement corrélées (r = 0,94, P < 0,01). Généralement, la vVO2 max semble mieux corrélée à la performance en course de durée que le VO2 max (Léger, Mercier & Gauvin, 1986 ; Lacour et al., 1989 ; Lacour et al., 1991 ; Padilla et al., 1992).
3 – Vitesse à VO2 max en fonction de l'âge, du sexe et du niveau d'entraînement
Afin de donner des points de repères aux professeurs d’éducation physique et sportive (EPS) pour fixer des allures de course lors des exercices, Gerbeaux et al. (1991) ont évalué systématiquement la vTCPUM des élèves lors de séances d’EPS. Ils observent que la vTCPUM des garçons augmente significativement de 12,5 ans (12,8±1,1 km.h-1) à 18,6 ans (14,3±1,5 km.h-1). Par contre, chez les jeunes filles, vTCPUM diminue significativement de 12,5 ans (11,8±1,2 km.h-1) à 14,1 ans (10,6±1,3 km.h-1), puis se stabilise et est égale à 11,0±1,3 km.h-1 à 18,3 ans. Pour cette plage d’âges, la vTCPUM des garçons est toujours supérieure à celle des filles. Les auteurs insistent sur la dispersion importante des résultats obtenus dans une classe (niveau scolaire). Ils recommandent de mesurer la vTCPUM en début de cycle, à l’école, pour adapter les exercices aux possibilités de chaque élève. Plus récemment cette étude a été complétée en incluant des résultats d’enfants prépubères (Berthoin, Baquet, Manteca, Lensel-Corbeil & Gerbeaux, 1996a). Les auteurs montrent que la vTCPUM, de 8,1 km.h-1 en moyenne à 6 ans, augmente ensuite d’environ 0,5 km.h-1 par an jusque 16 ans chez les garçons. Chez les filles, vTCPUM est en moyenne de 8,1 km.h-1 à 6 ans. Elle augmente en moyenne de 0,3 km.h-1 par an jusque 12 ans, puis reste constante à 11 km.h-1. Chez des adultes spécialistes des courses de demi-fond et de fond, des valeurs de va max de 21,5 km.h-1 chez les femmes et de 24,5 km.h-1 chez les hommes ont été rapportées par Lacour et al. (1991).
4 – Détermination de l'allure et de la durée des courses pour l'entraînement
Un exercice est correctement défini si l’on connaît l’allure à laquelle il est réalisé et sa durée. Pour fixer les allures de courses, différentes vitesses ont été proposées dans la littérature. Elles font référence au seuil ventilatoire (Kinderman, Simon & Keul, 1979), au seuil d’accumulation du lactate (Sjödin, Jacobs & Svedenhag, 1982) ou encore au VO2 max ou à la fréquence cardiaque maximale (Massicotte & MacNab, 1974). L’utilisation de la vVO2 max pour contrôler les allures de course a également été proposée (Lacour et al., 1989 ; Ahmaidi et al., 1992b ; Berthoin et al., 1992). Les sujets peuvent, sur le terrain, effectuer des exercices définis en termes de pourcentages de la vVO2 max, eux-mêmes représentatifs de pourcentages du VO2 max. La vVO2 max est une grandeur concrète, directement utilisable sur le terrain pour fixer les allures de course. Elle peut également permettre de contrôler les allures de course supérieures au VO2 max. Toutefois, en complément de la vitesse de course, il est nécessaire de fixer la durée des exercices. Cependant, dans la plupart des protocoles présentés dans la littérature, la durée d’un exercice est la même pour tous les sujets. Il est alors fait l’hypothèse que, à une intensité relative donnée, tous les sujets sont capables d’effectuer la même durée d’exercice. Pour vérifier cette hypothèse, on peut mesurer le temps limite de course (tlim) à un pourcentage donné de la vVO2 max. Or, le tlim de course est sujet à de grandes variations d’un individu à l’autre. Par exemple, à 100 % de la vVO2 max, le tlim des adultes est compris 3 entre 9 min (voir la revue de question de Billat et Koralsztein, 1996). Cette variabilité tient en partie à la nature exponentielle de la relation entre la vitesse de course et le tlim. De faibles différences de vitesse se traduisent en effet par des variations importantes de tlim (Kachouri et al. 1996a). Par conséquent, les erreurs qui sont faites lors de la mesure de la vVO2 max se trouvent amplifiées lorsque le tlim est mesuré. Une autre source de variabilité du tlim tient au fait que la mesure du tlim repose souvent sur des exercices définis uniquement en pourcentage de la vVO2 max. Dans ce cas, il est fait l’hypothèse que cette intensité relative d’exercice est la même pour tous, indépendamment des autres caractéristiques des sujets. Or, Hill et Rowell (1996), Kachouri et al. (1996a) ou Faina, Billat, Squadrone, de Angelis, Koralsztein & dal Monte (1997) montrent que le temps pendant lequel la vVO2 max peut être maintenu dépend également des possibilités anaérobies des sujets.
Pour expliquer la variabilité du tlim à différents pourcentages de la vVO2 max, Blondel, Billat et Berthoin (2001) ont proposé d’exprimer les allures de course (90 %, 100 %, 120 % et 140 % de la vVO2 max) en tenant compte de la vVO2 max, mais aussi de la vitesse maximale (sprint) et de la vitesse critique. Cette dernière vitesse étant définie par Ettema (1966) comme la pente de la relation entre distance limite et tlim de course (figure 3). En fonction de ces 3 vitesses, Blondel et al. (2001) définissent trois « réserves de vitesse » : la réserve de vitesse aérobie (différence entre vVO2 max et vitesse critique), la réserve de vitesse totale (différence entre vitesse maximale et vitesse critique) et la réserve de vitesse anaérobie (différence entre vitesse maximale et vVO2 max). Ils observent alors qu’un même pourcentage de la vVO2 max se situe différemment par rapport à chacune de ces réserves de vitesse, suivant les caractéristiques des sujets (figure 4). Ils montrent ensuite que les relations entre le tlim et la vitesse s’améliorent lorsque les vitesses sont exprimées en pourcentage des différentes réserves plutôt que de manière brute (km.h-1). Pour l’entraînement ou pour la mesure du tlim de course, les auteurs proposent alors de fixer les allures de course : 1) en pourcentage de la différence entre vVO2 max et vitesse critique dans le cas d’exercices à allures inférieures à la vVO2 max ; 2) en pourcentage de la différence entre vitesse de sprint et vitesse critique pour l’exercice à allure égale à la vVO2 max ; 3) en pourcentage de la différence entre vitesse maximale (sprint) et vVO2 max pour les exercices à allures supérieures à la vVO2 max.
Figure 3

Exemple de relation entre la distance limite de course (dlim) et le temps limite de course (tlim) pour un sujet réalisant des exercices à 90 %, 100 %, 120 % et 140 % de la vitesse à VO2 max (selon la méthode proposée par Ettema, 1966).
Pour tenir compte à la fois de la vVO2 max et du tlim de course, Kachouri, Vandewalle, Billat, Huet, Thomaïdis, Jousselin & Monod (1996b) ont mesuré le temps pendant lequel des exercices continus et intermittents à 95 % et 105 % de vTCPUM pouvaient êtres maintenus. Pour les exercices intermittents, la durée des exercices et celle de la récupération sont égales à la moitié du tlim de course continue à 95 % ou à 105 % de vTCPUM selon les cas. En fonction de ces résultats, les auteurs calculent la vitesse critique des sujets pour chacune des modalités d’exercice (continu et intermittent). Leurs résultats montrent que les vitesses critiques ainsi calculées sont indépendantes de la modalité d’exercice.
Figure 4

Vitesses à 90 % (v90), 100 % (v100), 120 % (v120) et 140 % (v140) de la vitesse à VO2 max exprimées A) en pourcentage de la réserve de vitesse aérobie (%RVAe B) en pourcentage de la réserve totale de vitesse (%RVtot). Les traits pleins représentent les moyennes de vitesse, les traits pointillés les écarts types, lorsque les vitesses sont exprimées en fonction des différentes réserves (d’après Blondel et al., 2001)
C) en pourcentage de la réserve de vitesse anaérobie (%RVAn).
Billat, Petit & Koralsztein (1996b) ont comparé la valeur de tlim de course continue à 100 % de vBillat à deux valeurs de tlim en course intermittente. Un premier type d’exercice, se référant aux propositions de Fox, Bartels, Billings, Mathews, Bäson & Webb (1973), consiste en la répétition de courses de 2 min à 100 % de vBillat espacés de 2 min de récupération active (60 % de vBillat). Pour individualiser la durée d’exercice, les auteurs proposent ensuite la répétition d’exercices d’une durée de course égale à la moitié du tlim continu à 100 % de vBillat espacés du même temps de récupération active (60 % de vBillat). Pour le calcul des tlim intermittents, ils ne retiennent que les distances et temps effectifs de course à vBillat. Ils observent que les tlim intermittents ne sont pas significativement différents (² 10 min) et qu’ils ne sont pas significativement corrélés au tlim continu.
La vVO2 max a également été utilisée pour évaluer les effets de l’entraînement. A partir de la vTCPUM mesurée chez des enfants, Berthoin et al. (1995) comparent deux types d’entraînement comportant différentes proportions d’exercices continus et intermittents. Les allures de course sont définies en pourcentage de vTCPUM, entre 80 et 90 % de vTCPUM pour les exercices continus et entre 100 et 120 % de vTCPUM pour les exercices intermittents. Les groupes sont constitués en fonction du tlim à vTCPUM. Après 12 semaines d’entraînement, à raison d’une séance hebdomadaire, ils rapportent des augmentations significatives de vTCPUM (5 %) pour le groupe s’entraînant préférentiellement à haut pourcentage de VTCPUM (100-120 %) tandis que les enfants de l’autre groupe expérimental, comme ceux du groupe témoin, n’améliorent pas significativement leur vTCPUM.
Chez des sportifs entraînés en endurance, Billat, Flechet, Petit, Muriaux, & Koralsztein (1999a) proposent d’individualiser les charges d’entraînement en tenant compte à la fois de vBillat et du tlim de course à cette vitesse. Les athlètes évalués consacrent ainsi une séance par semaine, en plus de leurs séances habituelles, à des exercices à vBillat, pendant 4 semaines. Ces exercices consistent en la répétition de course à vBillat sur une durée correspondant à la moitié du temps maximal de maintien de cette vitesse. La récupération entre les répétitions s’effectue à 60 % de vBillat. Pendant les 4 semaines suivantes, 3 séances consacrées à des exercices intermittents sont ajoutées à l’entraînement habituel des athlètes. Après les 4 premières semaines d’entraînement, une augmentation significative de vBillat (20,5±0,7 km.h-1 vs 21,1±0,8 km.h-1 ; P<0,05) et une diminution de la consommation d’oxygène mesurée à 14 km.h-1 (50,6±3,5 ml.kg-1.min-1 vs 47,5±2,4 ml.kg-1.min-1 ; P<0,05) sont obtenues tandis que VO2 max reste stable (71,6±4,8 ml.kg-1.min-1 vs 72,7±4,8 ml.kg-1.min-1). La surcharge d’entraînement imposée lors des 4 dernières semaines d’entraînement suivantes n’affecte pas les mesures de vBillat, du VO2 max et de l’économie de course.
5 – Perspectives
Lors d’un exercice continu, des allures de courses autres que la vVO2 max, peuvent amener les sujets à atteindre le VO2 max. C’est le cas des exercices à une allure supérieure à la vVO2 max, mais aussi d’exercices à une allure inférieure à la vVO2 max. En effet, pour les exercices à allures comprises entre le seuil d’accumulation du lactate et la vVO2 max, compte tenu de l’apparition d’une composante lente de consommation d’oxygène après environ 3 min d’exercice, les sujets sont amenés dans certains cas à atteindre le VO2 max (Whipp et Wasserman, 1972). Partant de ce constat, Billat, Blondel & Berthoin (2000) ont proposé une nouvelle définition de la vVO2 max, ou plutôt un nouveau concept : « la vitesse permettant de solliciter le plus longtemps possible VO2 max ». On peut ainsi supposer que cette vitesse, qui permettrait de solliciter le système de transport de l’oxygène de manière maximale, sur une durée la plus longue possible, soit à privilégier si l’objectif de l’entraînement est l’amélioration de VO2 max. Cependant, les résultats relatifs au temps maximal de maintien de VO2 max semblent contradictoires. Lors d’un tlim de course à 100 % de la vVO2 max, Billat, Renoux, Pinoteau, Petit et Koralsztein (1994c) montrent que les sujets atteignent le VO2 max après en moyenne 97 ± 11 s et maintiennent ce niveau de VO2 pendant 297 s. A l’opposé de ces résultats, Hill et Rowell (1997) montrent que pour un même exercice, le VO2 max est atteint après 234 ± 49 s et soutenu pendant 56 ± 46 s. Ces résultats sont confirmés dans une autre étude (Hill, Williams & Burt, 1997b) où le VO2 max est atteint après 299 ±74 s et soutenu pendant 32 s. Selon, Hill et al. (1997b) ces résultats contradictoires peuvent provenir de la modalité de calcul du temps passé au VO2 max. En effet, Billat et al. (1994dc) considèrent que le délai moyen d’ajustement du VO2 à sa valeur de plafonnement est défini par une augmentation du VO2 inférieure à 100 ml.min-1 (les valeurs sont moyennées par 15 s). Selon, Hill et al. (1997b) appliquer ce critère revient à commencer le décompte du temps passé au VO2 max alors que la valeur du VO2 ne représente effectivement que 95 % du VO2 max. Hill et Rowell (1997a) et Hill et al. (1997b) retiennent uniquement les valeurs du VO2 supérieures ou égales au VO2 max (la valeur de VO2 la plus élevée sur 30 s d’exercice lors du tlim). Ils recommandent, si l’objectif de l’exercice est de soutenir le plus longtemps possible le VO2 max, de choisir une allure inférieure à la vVO2 max. En effet, lors d’un tlim réalisé à 92 % de la vVO2 max, ils constatent que le VO2 max est atteint après 491 ± 156 s, mais soutenu pendant 130 ± 66 s contre 32 s pour un tlim à la vVO2 max. De même, ces auteurs constatent que le VO2 max n’est atteint par aucun des sujets après un temps de course égal à 60 % du tlim de course à la vVO2 max. Si l’objectif de l’entraînement est d’atteindre ou de maintenir le VO2 max une durée d’exercice supérieure doit alors être proposée. Toutefois, ces conclusions ne sont valables que pour un exercice isolé. Des études complémentaires sont à réaliser pour identifier l’évolution du VO2 lors de la répétitions d’exercices.
Plus récemment, dans une tentative pour identifier l’allure de course permettant de solliciter le plus longtemps possible le VO2 max, Billat et al. (2000) ont comparé les temps réellement passés au VO2 max lors de courses exhaustives à 90 %, 100 %, 120 % et 140 % de va max. A partir de ces résultats, les auteurs tracent les relations entre le tlim de course et la distance limite de course au VO2 max (figure 5). La pente de cette relation est supposée refléter la vitesse critique à VO2 max ou vitesse permettant de soutenir le plus longtemps possible VO2 max. Les auteurs montrent, que cette vitesse n’est pas significativement différente de la vVO2 max, mais suggèrent de vérifier cette hypothèse à partir de tlim plus proches de la vVO2 max. D’autres recherches sont à mener pour affiner cette notion de durée d’exercice au VO2 max. En plus de la modalité de course continue, les modalités de course intermittentes peuvent également être explorées.
6 – Conclusions
La littérature a montré, durant ces vingt dernières années, que les différentes techniques de mesure de la vVO2 max donnent des résultats relativement similaires. Cependant, lorsque l’on s’adresse à des sportifs très entraînés, la précision de la mesure de la vVO2 max peut se révéler inférieure à la précision exigée pour l’entraînement de l’athlète. A l’inverse, pour des sujets moyennement ou peu entraînés, mesurée sur le terrain, la vVO2 max est un excellent outil pour prescrire les allures de course lors de l’entraînement. Afin d’améliorer la prescription des exercices, lors de l’entraînement, différentes voies paraissent intéressantes à explorer. D’une part, il convient d’affiner le protocole de mesure de la vVO2 max, en l’associant éventuellement à d’autres mesures des qualités des athlètes. On peut attendre de ces mesures de moindres variations interindividuelles du tlim de course. D’autre part, il paraît intéressant de déterminer une vitesse permettant de soutenir le plus longtemps possible VO2 max, c’est-à-dire de proposer des exercices qui soient qualitativement et quantitativement les plus efficaces, permettant de faire progresser les sujets le plus rapidement possible.


Ps : les renvois sont visibles chez cairn infos .

par (invité) (109.213.235.xxx) le 04/03/25 à 21:37:48

un de ces paté au dessus pas envie de lire tout ça...
ce qui est sur le volume ok mais sans intensités dans la semaine pas de progression...

par (invité) (2a01:cb0d:a03:3d00:3deb:8b9e:e04f:xx) le 05/03/25 à 06:12:20

Normal... t'es une victime.

par (invité) (2001:861:4447:c000:693c:2039:2cd2:xx) le 05/03/25 à 12:58:36

(invité) (109.213.235.xxx) le 04/03/25 à 21:37:48

ce qui est sur le volume ok mais sans intensités dans la semaine pas de progression...

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Dans un sujet contemporain (https://www.courseapied.net/forum/msg/139636.htm), il y a justement quelqu'un qui explique ses déboires avec les séances intenses, notamment une qui l'a laissé cramé quelques jours après, séances qui réduisent alors sa pratique pour cause de fatigue, et donc forcément son chemin vers son objectif.

Tu fais sans doute partie des personnes qui réagissent bien aux séances intenses et qui peuvent en faire toute l'année pour leur plus grand plaisir, d'autres ne sont pas dans ce cas.

Certains, qu'ils soient simples débutants ou champions de l'élite, doivent passer obligatoirement par une grosse augmentation du volume général et particulièrement celui fait dans les intensités basses, possible seulement en passant par une forte réduction de la proportion des séances faites en intensité durant une grosse majorité de l'année.

Des débutants comme des champions réagissent mal aux "semaines types" comportant toutes une voire plusieurs séances intenses et ont tout intérêt à varier la répartition des efforts au long de l'année, sans séances dures mais avec beaucoup de volume durant plusieurs mois, et avec des intensités élevées placées uniquement à d'autres périodes de l'année.
Si tu n'es pas obligé de faire ainsi et que tu as constaté que pour toi "sans intensités dans la semaine pas de progression", accepte de saisir que certains même chez les champions ont constaté l'inverse et ont une mauvaise expérience après avoir appliqué la méthode "sans intensités dans la semaine pas de progression".

par Serge92 (membre) (2a01:cb08:9b65:9900:9ae5:d208:9834:xx) le 05/03/25 à 15:13:18

Il convient avant tout d'analyser le ressenti au fil des séances afin d'adapter les intensités au but visé et surtout pas de copier coller !

par (invité) (2a01:cb0d:a03:3d00:5180:ebbd:acfe:xx) le 05/03/25 à 15:56:39

Il faut aussi comprendre ce qu'on fait, et certains n'ont jamais vraiment réussi...

par Serge92 (membre) (2a01:cb08:9b65:9900:9ae5:d208:9834:xx) le 05/03/25 à 18:11:45

J'indique toujours aux athlètes le but de la séance de manière à rester focus sur cette finalité.

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