Dans 20 ans, le trail...

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Dans 20 ans, le trail... par Benoit Phalippou (invité) (2a01:e0a:c2a:6410:e0cb:4231:9504:xx) le 19/03/24 à 14:06:43

Nous sommes en 2044… Le petit monde du trail a bien changé… Désormais, l’accès à la nature est très réglementé. Depuis les lois Rousseau de 2033 (elle est devenue ministre de l’écologie en 2032) et que les postes au sein des administrations comme les PNR, l’ONF, la DDTM, l’OFB sont occupés majoritairement par des personnes issues d’associations comme « Soulèvement de la Terre » ou « Extinction Rébellion », il n’est possible de courir dans les massifs (désormais tous Natura 2040) que sous certaines conditions : droit d’entrée de 20 à 100 euros selon les zones, limite drastique du nombre d’usagers, interdiction d’évoluer en groupe pour ne pas faire de bruit et ainsi déranger les oiseaux. De plus, il y a une vérification des traces GPS à la sortie par les agents assermentés pour vérifier que nous sommes bien resté sur les quelques kilomètres de larges chemins autorisés. Tout manquement est passible d’une forte amende et de l’inscription sur le fichier V interdisant l’accès au milieu naturel. Malgré tout cela, j’ai réussi à me préparer pour mon objectif tri-annuel… En effet, nous ne pouvons désormais effectuer qu’un seul déplacement à plus de 150 km de chez soit tous les 3 ans… Je suis inscrit depuis 2039 ans car les épreuves, désormais très rares, sont limitées à 100 participants, et il est très compliqué d’avoir un dossard… Et je ne parle du prix… j’ai dû économiser longtemps pour sortir les 1600 euros (essentiellement des taxes écologiques) de droit d’inscription. Mais je ne me plains pas, car je suis chanceux de pouvoir participer à la plus grande épreuve nature au monde : 160 km sur une grande boucle de 20 bornes… il y a même un monotrace de presque 1 km dans un parc… Ça va être top… J’espère réussir à être finisher, même si j’ai du mal avec les nouvelles règles concernant les ravitaillements : on ne peut plus rien prendre avec soi pour éviter de tomber quelque chose par inadvertance et tous les ravitos sont exclusivement végans… Bien que cela représente un budget énorme, j’aimais bien les sandwichs au jambon sur le long… Tant pis, l’aventure, c’est aventure… J’ai hâte…


Je suis (peut-être…) caricatural dans ce petit texte… Mais je crains fort que cela définisse la direction actuelle de notre sport… Organisateur depuis plus de 15 ans, j’ai la chance d’être aujourd’hui professionnel de ma passion en tant que speaker. Et je constate de plus en plus les dérives vers l’extrémisme écologique… Je me considère pourtant comme écolo… je suis 1000 fois d’accord avec l’idée de ne pas ouvrir de nouveaux sentiers, de favoriser les circuits courts pour les besoins des organisations, d’inciter au covoiturage, de limiter des lots manufacturés, d’informer et de sensibiliser les coureurs sur les enjeux et les bonnes pratiques… Mais j’assiste au fil des ans à une escalade des interdictions pour des raisons de plus en plus absurdes… Il y a quelques jours, mon amie Béatrice a indiqué qu’elle n’organiserait plus les Trails Cathares… une des plus belles épreuves que je connaisse… En cause, des contraintes de plus en plus importantes concernant l’utilisation de sentiers (en 2023, les coureurs avait déjà l’interdiction de parler (vous avez bien lu) sur un passage en crête pour ne pas déranger les oiseaux…). Moi-même, j’ai dû arrêter d’organiser l’une des distances sur ma course car le passage de 150 coureurs sur un sentier mettait en péril l’existence du lagopède alpin… D’autres doivent se battre pour la traversée d’une rivière à sec, car il y aurait peut-être une espèce de barbeau protégée si l’eau remontait… Les exemples se comptent par dizaines ; j'y suis confronté presque tous les week-ends. Mais comment en sommes-nous arrivés là ? Je pense que, au fil des départs en retraite des administratifs dans les structures en charge de donner des avis sur les épreuves, une nouvelle génération, issue de mouvances radicales, accède à ces postes… Pour la plupart d’entre eux, la certitude que les activités en nature sont une mauvaise chose est telle qu’ils ne cherchent même pas à connaître la pratique, à essayer d’évaluer factuellement les impacts réels… Plus ils seront nombreux, plus il sera compliqué d’organiser des épreuves, petites ou grandes… Au-delà de ça, s’il est évident que le bien-être animal et la préservation des écosystèmes sont importants, jusqu’à quel point est-on prêt à sacrifier l’épanouissement psychologique des humains dans ces temps pas forcément faciles ?

Alors que faire pour ne pas en arriver à la situation décrite plus haut ? En fait… je n’en sais rien… j’ai bien peur que ce soit inéluctable… Mais si on ne fait rien, à quoi bon se plaindre… Sans grand espoir que cela serve à quelque chose, j’ai tout de même ouvert une pétition sur change.org (lien ici : https://chng.it/7bnd6HQWTc ). Coureurs, organisateurs, si ces problèmes vous inquiètent aussi, si ce texte vous parle, signez, partagez, avec vos amis, vos mailings-list… S'il y a beaucoup de signatures, peut-être que des structures tels que le CESO, si elles s'emparent du sujet, pourront influer sur l’avenir… L'idée, c'est que nos politiques prennent conscience de la situation, et que des limites soient posées pour les agents administratifs en charge des questions d'accès à la nature.

En attendant, bon trail à tous (tant que c’est encore possible…).

par (invité) (2a01:cb08:824b:b100:38fa:52b7:4204:xx) le 19/03/24 à 14:41:02

C’est vrai tout ça, tout va très vite,,,,,et la bêtise administrative va encore plus vite !

par (invité) (185.162.208.xxx) le 19/03/24 à 14:42:12

Les évènements de masse en pleine nature deviennent problématiques. Tant que c'est accessible hors grande messe, le bien être psychologique du traileur ne sera pas trop maltraité.

Les enduristes (moto) ricanent de voir l'arroseur arrosé :)

par YoyoRapido (membre) (78.193.87.xxx) le 19/03/24 à 15:02:02

Merci pour ce récit, j'ai bien aimé le lire.

Avant que les trolls ne débarquent, j'ai une lecture un peu différente de la suite que je propose à la réflexion de la communauté des runners.

Ces normes qui sont décrites dans ce récit, ce qui permet cette défense, c'est un peu comme les pistes cyclables dans les grandes villes, c'est un peu comme la fin des voitures thermiques en EU, c'est un peu comme le traitement de la dépression, ce sont des syndromes de "riches".
Ce qui permet de les maintenir, c'est un niveau de richesse, qui tous les jours, devient de plus en plus factice. Pourquoi ? car au sens économique de la richesse, c'est à dire celui qui régit le monde relativement "équilibré" et régira ce monde jusqu'à sa fin (sous entendu un déséquilibre trop prononcé qui mènera à je ne sais quoi), au sens économique de la richesse donc, toutes ces normes DETRUISENT la richesse (ne m'emmenez pas vers le débat de définir une autre richesse, je partage cet idéal mais ne suis pas dupe). Certains disent que notre mimétisme naturel emmènera les autres à faire comme nous.
Il n'est pas très compliqué de regarder le monde avec des yeux rationnels et voir que pour une centrale solaire chinoise qui sort du sol et fait l'objet d'un communiqué de presse, 100 centrales thermiques voient le jour dans l'ombre. Il n'est pas très compliqué de voir qu'une compagnie pétrolière américaine a depuis Obama (si si) le droit de polluer le sol sans rendre de compte à personne si c'est pour aller chercher du pétrole de roche mère.
En gros, ailleurs qu'en UE, ca CREE de la richesse.

Ce déséquilibre grandissant, auquel vous ajoutez des limites en ressource (déjà là, coucou l'inflation), des limites en stabilité (déjà là, coucou le climat, coucou la tension sociale), 2044... j'ai bien peur que les normes aient au contraire disparues à cette période.

par (invité) (78.124.72.xxx) le 19/03/24 à 20:20:59

j'apprends ajd que construire des infras et soigner les gens, ça détruit de la richesse.

par (invité) (2a01:e0a:5ca:ca10:458d:5645:76b:xx) le 19/03/24 à 20:46:38

Chers amis coureurs,
Je ne veux pas qu'on tue l'UTMB. L'agitation de novembre accroîtra notre malheur, le tout est trop confus et nous n'auront plus le choix dans la date mais voyons les bons côtés.
Il faut savoir prendre la chose en riant, je déplore la foule qui jette avec puissance son courroux sur le comité d'organisation au sujet de nouvelles règles d'inscription, il l'avait conçu en son âme et conscience, direction et gestion est son credo.
Je conçois que, goût de Mont Blanc, beauté de site puisse faire rêver mais c'est notre peine qui nous mine, dites vous qu'on nous incite à trouver d'autres trails, des courts et des longs. Rien n'est trop beau s'il s'agit de grandeur.
Pour ma part, je vous crie l'aveu, n’ayant participé qu'à des courses sur routes, 100km et 24 heures sur routes, je ne pourrais pas participer à l'UTMB 2024 (dommage car avec + de 8km/h de moyenne, j'aurais pu battre le record de l'épreuve :D ) donc je me couche sur la touche et tire un trait d'un seul coup sur la prochaine édition, pour parvenir au but il faut beaucoup de courage et de patience, ainsi en 2024 je commencerais par un truc doux. Dites vous bien que cela me cause du tracas jusqu'au cou, mais j'arriverais à démêler la corde...
J'espère encore n'avoir pas fâché le lecteur.

par llansades (invité) (2001:861:5350:1010:59e4:21b:b629:xx) le 19/03/24 à 21:18:46

2044 ?

Entre réchauffement de la planète, grandes famines, déplacements de population, agitation d'un clone de Poutine ....... notre civilisation aura disparu !!


Mais restons optimistes, notre planète en a vu d'autres, et une nouvelle civilisation apparaitra sur les décombres de l'actuelle......

Pas sur qu'on se remette a courir sur 2 jambes avant plusieurs millénaires .....

par caneslak (invité) (78.241.209.xxx) le 20/03/24 à 00:07:14

On reviendra alors aux courses sur route. Il y en aura cependant moins par rapport à la période pré-trail, avec des distances moins longues. Car le nombre de bénévoles pour bloquer 42, 60km de routes/chemins, sans compter ceux aux ravitos...

C'est pas comme si on manquait de bénévoles pas vrai ?

par (invité) (2a01:cb1c:df5:9300:1914:a056:cd20:xx) le 20/03/24 à 14:24:07

"une nouvelle génération, issue de mouvances radicales, accède à ces postes"
=> Les mêmes qui font entrer ours et loups dans nos territoires...

par (invité) (37.171.220.xxx) le 20/03/24 à 14:54:08

Dans peu de temps, les peuples opprimés prendront leur revanches sur les pays qui les ont exploité et pillé. Le bourgeois moyen fuiera a la hâte, abandonnera sa maison et s'empressera de se cacher dans la forêt pour eviter d'être devorer. Le cannibalisme deviendra la norme pour maitriser les naissances et les animaux sauvages prêterons main forte aux nouveaux dominants pour ces actions regulatrices. Le trail sera de facto pour les bobos occidentaux, plus une activité choisie mais salutaire pour sauver sa peau.
Les zoonoses seront legions et l'on verra rapidement se developper des..
(Pour connaitre la suite et donc quel va être votre avenir proche, envoyer un chèque de 1500 euros a l'ordre de: Cécité et Vision)

par Astro44 (invité) (2606:40:b4:545e::869:xx) le 20/03/24 à 15:35:34

"Au-delà de ça, s’il est évident que le bien-être animal et la préservation des écosystèmes sont importants"

Il n'est pas question du bien être animal mais de leur survie : Je ne sais pas si c'est le cas pour le lagopède qui est cité plus haut, mais si un animal ne peut pas se reproduire parce que son site est dérangé au mauvais moment de l'année, il disparaitra tout simplement. Et vouloir le protéger dans ce CAS ce n'est pas être dogmatique/radical, c'est pragmatique.

L'animal ne se reproduit pas toute l'année, pourquoi ne pas décaler la course ? Faire taire les coureurs est à mon avis un moindre mal...et un bien pour les oreilles de nombre d'entre nous :-)

par (invité) (2a01:cb0d:18e:300:7658:e77c:22d:xx) le 20/03/24 à 15:50:57

+ 10 avec Astro44

Il faut bien comprendre quand même qu'une société ne peut pas être "écolo" simplement en triant ses poubelles ou en ne jetant rien sur un parcours...
Ce qui est interdit ou autorisé (encore faut-il le savoir d'ailleurs) c'est donc à tout un chacun de s'en informer, d'y réfléchir, de s'y tenir quand ça vous est directement rapporté par des "vrais écolos". Même si ça chatouille vos oreilles.
Plus nous serons nombreux, moins nous laisserons d'espaces à la nature et à sa faune, et plus les protections sont/seront "drastiques".

par (invité) (37.174.117.xxx) le 20/03/24 à 21:39:09

Oui quand il y a 20 ans il n'y avait que quelques randonneurs campeurs pépère dans les chemins de montagne, avec ces courses cela fait des hordes de centaines/milliers de coureurs qui secouent la terre presque simultanément.

Il n'y a pas que le trail mais cela coïncide avec l'inflation du tourisme en montagne : De moins en moins de neige, de moins en moins de pouvoir d'achat mais pourtant toujours plus de skieurs, cherchez l'erreur !!
La nouveauté récente c'est les décibels dans les nouveaux bars/boîte à même les pistes comme la folie douce, sans oublier tomorrowland... Avec la même problématique de nuisance contre la nature.

L'été c'est toujours plus de cyclistes qui viennent se chauffer sur les cols alpins, le public toujours plus démesuré sur les routes du Tour de France (pogacar joux plane 2023 bloque dans son attaque, col de la loze 2023 la moto qui cale...) Une telle densité de public c'est du jamais vu dans l'histoire du tour. Ajoutez à cela les traileurs...

Donc pas étonnant que l'on demande à l'organisateur de créer de nouveaux trails autour du Mont-Blanc, le système marche plein gaz.

Sans forcément s'effondrer, ce système finira bien par plafonner un jour. Car par toutes ces petites choses mises bout à bout, depuis 10/15 ans la montagne ne comprend pas ce qu'il lui arrive.

par (invité) (2001:861:4447:c000:e896:6e9a:5a8f:xx) le 21/03/24 à 22:53:23

Vraiment pas d'accord avec le fond du message initial.

En tant que vieux réac, je suis à 100 % contre les écolo de salon qui emmerdent le monde, mais à 200 % contre les idiots utiles du monde mercantile qui sans le savoir (ou en le sachant ?) font tout pour que les industriels du tourisme, de la godasse technique et des équipements de trails se gavent en utilisant l'exploitation de la nature comme décor et base à leur business.

Non à Sardine Roseau, mais non aussi en encore plus intensément à Salomon, Garmin et autres.

par (invité) (2a01:cb0d:18e:300:c001:2671:e779:xx) le 22/03/24 à 08:18:40

"les idiots utiles du monde mercantile"

Cela concerne de plus ou moins près ou de loin tous ceux qui utilisent ce forum, comme ceussent qui leurs gravitent autour, donc toi-même, le vieux réac tête à claques.

par llansades (invité) (2001:861:5350:1010:100:969:def:xx) le 24/03/24 à 12:33:43

https://www.outside.fr/clap-de-fin-pour-la-mythique-skyrhune-en-rupture-avec-le-trail-business/

extrait :

« Force est de constater que le trail d’aujourd’hui n’est plus celui d’hier. Les changements sont exponentiels et s’accélèrent. Pas dans le sens des valeurs que nous défendons » expliquent-ils. « Notre modèle est en perdition […] Nous ne pourrons plus contenir ‘la machine économique infernale’ qui nous imposerait à plier sur bon nombre de nos principes de base. L’argent est désormais beaucoup trop présent. L’unique façon de plier serait de doubler voire tripler la taxe d’engagement. Et encore, ça ne réglerait pas tout. Et surtout totalement à l’opposé de ce en quoi nous croyons ».

par (invité) (2001:861:4447:c000:c018:22f0:1d0b:xx) le 24/03/24 à 15:58:15

"Nous ne pourrons plus contenir ‘’la machine économique infernale’’ qui nous imposerait à plier sur bon nombre de nos principes de base. L’argent est désormais beaucoup trop présent … "

Tout ça dit sur Facebook ! Il ne manque plus que "Nous remercions nos partenaires et sponsors Salomon, Garmin et Overstim".

Le trail a été mis développé justement parce qu'il permet aux industriels et aux vendeurs de gagner plus que la simple course à pied du dimanche dans le parc voisin. Ce sont donc ces intérêts d'argent qui tirent les ficelles de la montée en puissance de cette pratique depuis 20 ans, ils en récoltent les bénéfices, ils ne vont pas freiner. Les organisateurs en sont les idiots utiles du système, ils permettent que la machine fonctionne, même ceux qui ne sont pas dans ce système voire le refusent.

C'est donc paradoxal de voir que des personnes de ce milieu ne voient qu'à présent ce qui était couru d'avance depuis le début : le moteur du trail n'est pas la beauté de la nature, encore moins sa préservation ou des valeurs humanistes (fraternité, découverte ou autres), pour ça il suffit d'aller courir en montagne entre amis, dans le calme, le silence la solitude.

Le moteur du trail c'est l'argent sonnant et trébuchant des pratiquants qui va dans les poches des investisseurs, des industriels, des marchands, des publicitaires, des sponsors, des sponsorisés, des "journalistes" ou influenceurs, tout un microcosme qui se tient la main pour accroitre la puissance de ce secteur d'activité.

Je veux bien admettre que les organisateurs de cet événement ne partagent pas cette façon de procéder, mais le seul fait d'organiser un événement trail les met sous la coupe des industriels. Visiblement ils viennent de le saisir.

Pour refuser ‘’la machine économique infernale’’, il fallait se contenter de courir entre amis dans la montagne ou lors des courses au saucisson du village.

par (invité) (2a01:e0a:28e:5db0:ddfb:8635:f33d:xx) le 24/03/24 à 17:34:17

"il fallait se contenter de courir entre amis dans la montagne ou lors des courses au saucisson du village"

d'accord mais il faut être conscient du fait que le lundi tu n'as pratiquement rien à raconter devant la machine à café :-)

par (invité) (82.64.159.xxx) le 24/03/24 à 17:46:24

BenoitPHALIPPOU dirige 7 entreprises (8 mandats), son mandat principal est Gérant au sein de l'entreprise CEREG (26 personnes, CA : 3 211 500 €). BenoitPHALIPPOU évolue dans le secteur d'activité de l'Immobilier. Sebastien BRUJAS fait partie du réseau de Benoit PHALIPPOU il est Gérant dans l'entreprise CEREG.
vas te faire foutre et viens pas te prétendre un pseudo défenseur de la nature.. vu les organisations merdeuses derrière toi, tu n'as rien à dire

par (invité) (37.170.190.xxx) le 24/03/24 à 20:16:06

2001:861:4447 Tu oublies les offices de tourisme, cela a une grande importance : L'hôtellerie dans les environs y gagne en nuitées, des jours avant et après la course. Et les parcours passent en général bien spécifiquement à côté de lieux touristiques. En exemple vous allez halluciner : https://www.jordanrunningadventurerace.com
C'est une nouvelle manière de faire du tourisme dirons-nous.

par (invité) (2a01:cb0d:18e:300:324e:fde0:fc10:xx) le 24/03/24 à 21:59:30

"Nous ne pourrons plus contenir "la machine économique infernale" qui nous imposerait à plier sur bon nombre de nos principes de base. L’argent est désormais beaucoup trop présent"

Qui reste maître de l'organisation ? Les organisateurs non ? Les sponsors décident/imposent aux organisateurs ?
Savoir dire non ou stop n'est pas un défaut. Peur que le sponsor s'en aille ? Si on n'est pas/plus en phase, il n'y a rien à regretter, donc certainement pas son départ, et on reste une petite organisation avec tout ce en quoi on croit.
Par contre, œuvrer des années durant bénévolement pour son sport et le loisir des autres, ça use, même sans jamais croiser de personnes exigeantes, capricieuses, cassantes, voire humiliantes si c'est possible quelque part sur cette planète.
Paradoxalement, sous le premier onglet de leur site, le premier lien est pour leur page "Prize Money"...
Quelqu'un leur avait aussi imposé ça ? Même s'il est "modeste" et éthique avec les femmes ; une première ou 5ème place offrent grosso-modo un équivalent RSA... (mais sans contrepartie ni coup de bâton pour motiver ta condition).

Au final, s'ils s'en vont pour eux-mêmes avec leur éthique et leur honneur ce qui est tout à leur honneur, ils laisseront peut-être d'autant mieux la place aux dents longues en phases avec les sponsors et "la course au profit".


"le moteur du trail n'est pas la beauté de la nature"

Et pourtant, le trail est bien parti un peu de ça quand même : c'était plus sympa d'aller courir en montagne/en nature qu'autour une piste en agglomérat de caoutchouc ou sur bitume avec les automobilistes.

Pour nombres de coureu.r.se.s amateurs lambda, ça ne les empêchent en rien d'user du trail aussi voire avant tout comme d'une évasion en nature. Ce forum regorge d'ailleurs d'intégristes de la cap qui caricatures et fustigent le trail en cela (...)

par (invité) (2a01:cb0d:18e:300:324e:fde0:fc10:xx) le 24/03/24 à 22:11:20

"le seul fait d'organiser un événement trail les met sous la coupe des industriels"

N'importe quoi.
Tandis que la course sur route ou autour d'une piste l'épargnerait ?

par caneslak (invité) (37.170.190.xxx) le 24/03/24 à 22:48:23

Avant le trail il y avait les courses nature. C'est le même principe, sauf que ça ne comptait pas les D+, et les courses étaient plus courtes. Du coup ça pouvait s'organiser facilement partout en France, même dans les régions planes.

Bon d'accord aujourd'hui il y a trail (course à la distance et au D+) et trail (ex-course nature, renommé trail pour attirer du monde), je laisse ça aux puristes.

Mais je trouve ça triste car j'ai des souvenirs de courses nature quasi plates existant en région Centre il y a 10/15 ans, mais qui ont disparus depuis.

par (invité) (194.254.230.xxx) le 25/03/24 à 09:29:38

Un peu exagéré comme texte mais ça se rapproche des dérives que l'on peut voir émaner des bureaux à Bruxelles... D

par (invité) (194.254.230.xxx) le 25/03/24 à 09:32:28

Dans le même genre : "Installation d'une nouvelle taxe carbone pour toute personne faisant de la course à pied plus de 3 fois par semaine. En effet, ces personnes rejettent trop de Co2. Néanmoins, il est possible de dépasser ce quota si vous présentez une attestation (signée sur l'honneur) indiquant que vous vous rendez à votre travail en courant".

par (invité) (2a01:cb0d:18e:300:6053:1f26:f826:xx) le 25/03/24 à 18:22:28

"Avant le trail il y avait les courses nature"

En fait cela a toujours été la même chose. Trail se traduisant par chemin.
Simplement, pour grosso modo distinguer les longs trails montagneux de ceux plus courts et seulement vallonnés des campagnes, les "puristes" voulaient des appellations par catégories (aussi pour appréhender le niveau de difficulté).

Elles existent toujours d'ailleurs : (en taille façon t-shirt en lien à leur revendiqué ratio de km-effort), même si la ffa parle enfin simplement de "Trail" pour tous ceux-là; qu'ils soient aux abords immédiats d'une mégalopole, en pleine montagne, en pleine campagne presque plate, en bord de mer...

par (invité) (2a01:cb0d:18e:300:6053:1f26:f826:xx) le 25/03/24 à 18:23:56

Subsiste le trail de montagne et le trail d'ailleurs qu'à la montagne ;-)

par (invité) (2a01:cb1c:df5:9300:1914:a056:cd20:xx) le 25/03/24 à 18:31:09

Restera plus que les city trail :-P

par llansades (invité) (2001:861:5350:1010:442d:af09:9f93:xx) le 25/03/24 à 18:43:14

Dans mon departement, la Charente Maritime, reputée pour ses montagnes, se montent ces derniers années quantités de trails "courts" puis depuis peu des trails plus long avec un engouement certain

le reputé (localement) trail du canal du 1er mai affiche complet (un peu plus de 1000 dossards) dénivelée proche de zero ......

pour corser un peu, on rajoute quelques difficultés qui ne m'enchante pas trop, traversée d'un sombre, humide et sinistre tunnel, des ravines boueuses, et un plongeon dans les eaux polluées du canal en guise de ligne d'arrivée .....l'année dernière, la championne du monde de snowboard s'était invité, incognito, sur le 23 km

et dans 5 jours, un ultra ! le tour de l'Ile d'Oleron, 100 km , 100 m de D+

le trail, ou course nature a encore de beaux jours

par Le Pix (invité) (2a01:cb09:b06c:7a66:91d:a79b:12da:xx) le 25/03/24 à 20:39:27

Ici, au home, il y a 20 ans, je me souviens que je faisais déjà du trail sur route au regard de mes chronos.

par llansades (invité) (2001:861:5350:1010:60d7:cc5d:e235:xx) le 27/03/24 à 18:11:38

l'organisateur de la skyrhune persiste et signe ....
l'UTMB en prend aussi pour son grade

https://www.outside.fr/le-trail-devient-reserve-aux-classes-sociales-favorisees-deplore-lorganisateur-de-la-skyrhune/

extraits :
« Le trail devient réservé aux classes sociales favorisées » déplore l’organisateur de la SkyRhune
Ce milieu devient réservé aux classes sociales favorisées. Et ça, ça me gêne vraiment. Toute cette inflation et cette professionnalisation entraînent un gros business économique.

J’aimerais bien que quelqu’un chiffre combien ça coûte de participer à l’UTMB, là, maintenant, en 2025, puisqu’il faut deux ans pour se qualifier. Entre les qualifications. Le nombre de courses qu’il faut faire [pour obtenir les running stones, ndlr]. Les déplacements, les hébergements, le matériel, les prix d’inscription… […] Je pense qu’au bas mot, on est entre 5000 et 10000€. Je ne pense pas me tromper.

La SkyRhune était à 15€ il y a dix ans, elle est passée à 25 puis 35€. Ça n’ira pas plus loin. Ce n’est pas cher parce que l’on offre le buffet à l’arrivée. Je me refuse d’augmenter davantage. […] Sachant que les frais d’inscriptions ne couvrent actuellement que 35% du budget. Il reste 30/35% en subventions, privées essentiellement. Et la dernière partie, c’est la buvette, puisque l’on organise une grosse soirée, et quelques produits dérivés. C’est ce qui nous permet de boucler le budget.

En trail, on est encore à la phase de guerre entre les boîtes privées. L’UTMB d’un côté, le skyrunning de l’autre. Mais aussi les Golden Trail Series. Et les fédés qui grignotent petit à petit leur terrain. On verra qui va gagner à la fin. C’est un joyeux bordel pour le moment. […] Et je n’ai pas peur de le dire : l’UTMB en est à 80% responsable. […] Je l’ai couru en 2006, c’était très bien. Mais c’était déjà d’un événement d’une grande ampleur. Pourquoi aller créer un deuxième ? Un troisième ? Un quatrième ? Je ne sais même plus combien il y en a… Et maintenant un circuit international. Ils obtiennent des subventions publiques énormes, prennent la main sur de nombreux événements. C’est un truc de malade.

par Le Pix (invité) (2a01:cb09:b06c:7a66:91d:a79b:12da:xx) le 27/03/24 à 18:16:10

Ici, au home, dans 20 ans, j'ai la certitude actuelle que je serai au Panthéon du trail.

par (invité) (2a01:cb0d:18e:300:7658:e77c:22d:xx) le 27/03/24 à 19:51:05

"La SkyRhune était à 15€ il y a dix ans, elle est passée à 25 puis 35€. Ça n’ira pas plus loin."

mdr... mais en quoi une organisation (en l’occurrence la leur) était-elle alors "obligée" (?) de multiplier par 2,33% en 10 ans ses droits d’inscriptions (surtout si elle était dès le départ, "soucieuse" de son accès à toutes les origines sociales) ?

Combien parmi leurs concurrents ont vu leurs revenus se multiplier d'autant en 10 ans ?
35€ le droit d'inscription, c'est déjà quasi 2 jours des revenus (théorique*) d'un(e) bénéficiaire du rsa (*car hors décompte de son forfait logement et de ses revenus d'épargne) (dans la pratique et pour la majorité des bénéficiaires, ça sera au moins 2 jours).
À titre de comparaison*, c'est comme si tu demandais à un smicard un droit d'inscription d'environ 88,43€ sur cette épreuve. Mais sans lui compter le % tarifaire que ses revenus d'épargne et ses conditions de logement (sic) lui majoreraient, si l'on voulait faire une comparaison poussée jusqu'au bout rapport aux premier(e)s cité(e)s.

par Le Pix (invité) (2a01:cb09:b06c:7a66:91d:a79b:12da:xx) le 27/03/24 à 19:54:00

Ici, au home, nous ne sommes pas suicidaires comme l'est l'auteur du post ci dessus.

par (invité) (2a01:e0a:28e:5db0:4460:5aca:ed87:xx) le 27/03/24 à 20:51:29

de 15€ à 35€ = multiplier par 2,33%
tu peux nous détailler ton calcul s'il te plait ?
je sais que la résolution des problèmes de fraction et de proportions sont une dure étape en CM1-CM2 mais quand même, là j'ai les yeux qui piquent

par (invité) (2a01:cb0d:18e:300:7658:e77c:22d:xx) le 27/03/24 à 20:57:00

"Le trail maintenant, si tu n’as pas d’argent, tu n’as plus accès à ces courses-là. Et ça, ça me gêne. Car pour moi, la course à pied doit être accessible à tout le monde."

Sauf que le trail, ce n'est pas forcément ces (relativement grosses) courses là, encore moins l'utmb.
Le trail, c'est aussi "les courses de villages" comme il dit, mais il n'est pas obligé de se sentir devoir les "déclasser" pour autant, il peut dire "trail de village" sans que ce ne soit un gros mot.

Je pense pas que toutes les couches sociales aspirent à aller faire l'utmb, même avec un revenu qui s'y prête...
La base de la discipline ce sont donc pour toujours des petites épreuves invisibles et inconnues, qui font le lien social de proximité et se côtoyer (presque) tous les milieux sociaux (qui le veulent).

À ce titre, si les photographes et les chronos coûtent beaucoup trop chers, tu en reviens à l'essentiel, et tu refais sans eux, sans "primes aux meilleurs" comme "au début".
Tu verras bien moins de monde venir de (très) loin avec des gros moyens, et tu reverras des locaux dont tu ne t'étais même pas rendu compte qu'il ne venait même plus.

Certes, tu devras composer avec des pelotons qui atteindront péniblement les 200 ou 300 concurrents répartis sur 3 ou 4 tracés si tout va bien, mais il faut savoir ce que l'on veut, et il n'y a pas même pas beaucoup d'autres options pour créer du lien basique "via le sport" autour de chez toi.

PS : Merci à celles et ceux qui se reconnaîtrons en organisant cela !
;-)

par (invité) (2a01:cb0d:18e:300:7658:e77c:22d:xx) le 27/03/24 à 21:15:32

"tu peux nous détailler ton calcul s'il te plait ?"

Ooops.

15 x 2,33333333333 = 35

L'erreur n'était pas dans le x "2,33" mais dans le % à coté qui n'y a pas sa place...
;-)

15 c'est (environ) 42,86 % de 35.

par caneslak (invité) (37.165.199.xxx) le 27/03/24 à 22:12:30

C'est bien qu'un organisateur constate publiquement ces choses.

L'UTMB obtient des subventions publiques car ces compétiteurs CSP+ ont aussi des sous pour faire du tourisme, avant et après la compétition.

Une compet qui attire les smicards : Ne dormiront pas sur place, feront la route de nuit et mangeront des tupperware tièdes dans la bagnole.

par (invité) (2a01:cb0d:18e:300:7658:e77c:22d:xx) le 27/03/24 à 22:40:00

Ou demanderons s'ils peuvent planter leur toile de tente sur le coin du stade de foot d'où part l'épreuve...

par (invité) (2001:861:4447:c000:19f6:3d58:a77d:xx) le 28/03/24 à 07:29:42

Dans vos calculs vous oubliez le principal : le prix de l'inscription à un trail n'est pas le coût essentiel.

Certains trails demandent d'installer une appli de guidage sur son téléphone ou sur sa montre GPS, il faut donc être équipé d'un smartphone de qualité qui tiendra toute la course, ou acheter une batterie annexe ou avoir une montre chère.
Ils demandent aussi un sifflet, une couverture de survie, d'autres équipements, bâtons, ceinture ou sac à dos permettant de courir avec des bidons, sans compter les chaussures spéciales, les vêtements spéciaux, etc. Et pour certains il faut prendre sa nourriture (forcément "sportive"). Et sa boisson, là aussi "sportive de l'effort".

Au final le sport le plus libre possible et dégagé de l'aspect matériel (courir) devient une foire à l'accessoire et au matériel. Ça n'arrange que les sponsors.

C'est évidemment ce type de truc qui est mis en avant par l'industrie du sport, pas la course sans autre matériel qu'une paire de chaussures et un short (le tee-shirt on l'a gratos quand on paie le prix des inscriptions).

On est loin d'Anton Krupicka qui courait en Minimus, torse nu dans la montagne quand il voulait, l'antithèse de ce qu'est devenu le trail "de compétition".
https://www.youtube.com/watch?v=D3lhdeLrjZs

Je me souviens d'une interview de Jornet qui disait courir des heures en montagne sans prendre à boire ni à manger. Et qui a gagné ses premiers trails avec des chaussures tellement légères que ça montrait que les autres, équipés comme pour aller sur la Lune étaient dans l'erreur. Il fait maintenant vendre tout une panoplie d'accessoires.

Ça rappelle l'arrivée du VTT et sa montée en gamme, on vendait l'aspect liberté du début de la pratique (années 80), pouvoir pédaler où on veut sur un vélo acier durable monté sur de solides pneus larges ... tout en rendant peu à peu grâce aux pub, au sport spectacle et à l'image du héros affrontant des trucs pas possible de passer sans un matériel de champions, le client dépendant à des produits de plus en plus très chers et peu durables, transmission jetable, suspension avant puis arrière, etc.
On a donc durant 20 ans mis en avant les exploits, les descentes vertigineuses, les trucs de ouf pour que le commun des mortels se paie du matos très cher et au final pas utile, on a les mêmes sensations en passant sur des chemins moins techniques avec un matériel plus basique type VTT de 1990 qu'en faisant le kakou sur du sentier technique avec une machine de guerre.

par caneslak (invité) (78.243.230.xxx) le 28/03/24 à 10:19:41

Pour le VTT je ne suis pas tout à fait d'accord : pour avoir eu des VTT acier cornes de vache c'est quand même sacrément rigide ! On s'approchait d'un VTC++. La suspension avant à fait beaucoup de bien, et il y a encore pas mal d'innovation, même à aujourd'hui.

Pour comparer si vous regardez les vidéos youtube : le VTT aux JO d'Atlanta 1996 : avec une suspension avant ils passaient des obstacles de 15cm max. Et aux derniers JO de Tokyo, c'est plutôt 150cm ! Red Bull a peut être poussé la chose, mais rétrospectivement les VTT d'il y a 30 ans c'était quand même limite.

Pour le reste d'accord, c'est à mon avis un moyen pour inciter à consommer, autant que pour que les organisateurs puissent réduire les risques d'accident.
Les postes de secours sont éloignés, et s'il y a bien un sport ou les participants peuvent être irresponsable envers eux mêmes, c'est bien le trail.
Je me rappelle à l'arrivée d'un trail de 3 heures un gars qui sprinte sur la ligne... et fait un arrêt cardiaque (il a survécu). Coincidence peut-être, mais c'est quand même un sacré hasard de collapser pile poil sur la ligne d'arrivée. Visiblement abandonner ou se reposer à un poste de secours n'était pas une option pour lui.

par (invité) (78.124.72.xxx) le 28/03/24 à 11:16:15

Bah oui on va envoyer 8000 gugusses 48h dans la montagne en comptant sur leur bon sens (le kit obligatoire c'est le truc recommandé pour n'importe quelle rando en montagne de nuit en gros) pour ne pas avoir 10 morts tous les ans...

par (invité) (2a0d:e487:133f:e420::697c:xx) le 28/03/24 à 19:18:15

Le trail est à la course à pied ce que la femme à barbe est à la culture et le pétomane est au théâtre !

par (invité) (2001:861:4447:c000:809c:d09b:c92a:xx) le 28/03/24 à 19:42:21

caneslak (invité) (78.243.230.xxx) le 28/03/24 à 10:19:41

Pour le VTT je ne suis pas tout à fait d'accord : pour avoir eu des VTT acier cornes de vache c'est quand même sacrément rigide ! On s'approchait d'un VTC++. La suspension avant à fait beaucoup de bien, et il y a encore pas mal d'innovation, même à aujourd'hui.

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C'est justement le parallèle que je voulais faire : pour vendre un matériel technique, cher et peu durable, avec des accessoires, des tonnes de trucs en plus, bref pour faire tourner à fond la machine commerciale, on demande au pratiquant de courir 175 km dans les montagnes inhospitalières ou de passer à vélo dans des singles ultra-techniques, de la caillasse, des descentes dantesques.

Refuser le système trail c'est comme refuser le VTT dans des endroits où sans un VTT moderne ultra-technique on ne passe pas.

On voit de plus en plus d'adeptes du VTT en avoir ras la casquette des machines de guerre actuelles. La logique voudraient qu'ils se mettent au VTT des origines ou au cyclocross qui présente l'intérêt du cintre route permettant d'aller plus vite sur les portions plates ou goudronnées, mais pour vendre du neuf, les constructeurs ont lancé le Gravel.
On verra bientôt les adeptes des trails de fous en avoir marre du prix de revient de ce loisir et revenir aux coursettes de village dans la colline ou au rando dans la montagne, hors événements officiels.

par caneslak (invité) (37.165.150.xxx) le 28/03/24 à 20:13:56

Ces descentes de VTT dantesques, il faut au moins aller en montagne pour trouver un tel dénivelé. Ça tombe bien les traileurs recherchent la montagne exactement pour les mêmes raisons !

Tout est lié à l'essor de l'industrie du tourisme en montagne, faire du VTT dans les montagnes avec des cadres rigides acier en 26" fallait au moins être élite ! Aujourd'hui avec les VTT modernes, c'est beaucoup plus accessibles aux novices, un peu comme l'apparition des skis paraboliques il y a 25 ans. Il faut bien que cela soit représenté au plus haut niveau pour permettre le développement de cette industrie, d'autant que la neige manque toujours plus en station.

Et pour ceux qui n'ont pas de montagne vous pouvez toujours faire le tour du terrain de foot dans la boue avec votre vélo cyclocross ! C'est moins glamour d'un coup.

Dans le fond je partage : mes meilleurs kifs c'était en semi rigide alu dans des single tracks de 50D- grand max, pas en enduro en mode franchisseur.

par (invité) (2a01:cb0d:18e:300:c4a5:b85f:f990:xx) le 28/03/24 à 23:07:08

Le vélo gravel, pour qui n'est ni trop exigeant ni trop difficile, ça peut tout à fait être un vieux vtt dont la fourche n'a jamais été entretenue et n'a plus d'amorti.
Ou un vtt entrée de gamme non suspendu (rares mais se trouvent encore même en neuf).
Ou un "simple" vtc.

Le tout, très en deçà d'un "véritable gravel" entrée de gamme.

Certes des vélos très "à l'ancienne" (18 ou 21 vitesses maxi) freins v-brake, roues 26", mais pour filer sur des chemins faciles et plutôt plats, ça le fait et ça peut largement suffire, et tu n'as RIEN de plus économique (avec très peu d'entretien). Bref, du bon vélo de pauvre (avec lequel il peut rouler pas trop vite sinon ça secoue trop) !

par (invité) (90.109.121.xxx) le 29/03/24 à 06:25:02

Elle a raison Rousseau, faire chier les oiseaux, tout ça pour faire du ramassage de champignons, il fallait faire quelques chose pour stopper ces nuisances infâmes.

par (invité) (90.109.121.xxx) le 29/03/24 à 06:40:24

Le trêle, ce n’est pas trop encombrant (...) pour l’instant vers chez moi, une ou deux petites courses par an dans mon coin, quand je vais dans les collines, je ne croise que quelques rares VTT.

Ce qui devient pénible, surtout sur les voies vertes, ce sont les « sportifs » en vélo électrique, ils sont plus nombreux que les scoots, les mobs et quads, là il faut que Sardine Rousseau fasse quelques chose, sinon je ne vote plus pour elle.

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