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Dopage au trail des templiers par Jf (invité) (2a01:e0a:572:8410:485a:6ee9:b587:xx) le 18/12/24 à 11:29:47
50% des coureurs contrôlés lors de ce trail était dopé aux AINS. Anti Inflammatoires Non Steroidiens
Qu’en pensez vous ? Est ce vraiment du dopage ?
par (invité) (2a01:e34:ec16:f310:f950:83ce:ce07:xx) le 18/12/24 à 11:33:18
Combien ont été contrôlés?
par (invité) (213.44.182.xxx) le 18/12/24 à 11:38:19
les 10 premiers ...
par (invité) (2001:861:4447:c000:dc14:e1fe:7f55:xx) le 18/12/24 à 13:11:11
Est-ce vraiment du dopage ?
Quand pour courir tu consommes des anti-inflammatoires que tu n'aurais pas consommés si tu étais resté sur ton canapé, c'est que tu le fais spécifiquement pour améliorer ta performance. Ou pour la permettre (moins de douleur, plus de mental).
Si tu bois du café tous les jours et que le jour de la compét tu en prends un peu plus, si tu manges souvent des féculents et que la veille de la course tu en prends un peu plus, si tu prends parfois du sucre (pâtisseries, boissons) et que le jour de la compét tu en prends en gel, tu es dans la normalité, puisque tu fais peu ou prou les mêmes choses, tu consommes les mêmes produits qui ne sont pas des médicaments.
Mais si tu ne consommes aucun anti-inflammatoire dans la vie de tous les jours mais que tu en prends spécialement le jour de la compétition, que le produit soit interdit ou non, sa consommation est une conduite dopante, une action faisant intervenir un produit pharmaceutique dont tu n'as pas besoin mais que tu prends pour t'aider lors de la compétition, que ça soit pour aller plus vite, pour moins sentir la douleur ou pour une autre raison liée à la compétition.
La médicalisation du sport amateur est le pendant de la surmédicalisation et du dopage du sport professionnel.
Les pro sont prêts à sacrifier leur santé car c'est leur gagne pain, certains amateurs font pareil mais avec l'excuse que les produits ne sont pas interdits ou consommés juste à certaines moments.
Mais s'ils avaient le courage de risquer des pépins de santé ou un contrôle positif, certains n'hésiteraient pas à passer aux produits interdits.
D'ailleurs, vu le nombre de sites vendant des tas de produits interdits à de purs amateurs, on sait que nombre d'amateurs voire de coureurs loisir gobeurs de cachetons passent des produits pharmaceutiques non interdits à ceux interdits, sachant que selon le sport amateur pratiqué, ils n'ont strictement aucun risque de passer au contrôle anti-dopage.
Il y a un état d'esprit particulier qui est de finir avant tel ou tel coureur ou tout simplement de finir un truc qu'on n'aurait pas fini en sachant qu'on a consommé pour cela un produit, qu'on a triché pour être clair, que j'ai du mal à comprendre. Et en se disant en parallèle que c'est tout à fait normal.
Je vous laisse trouver le message du gars qui dit prendre un doliprane toutes les 6 heures en trail :
https://www.kikourou.net/forum/viewtopic.php?f=8&t=46858
C'est comme les coureurs qui prennent le bus ou le métro lors d'un marathon, comme pour ceux qui font courir un ami plus rapide avec leur dossard, la recherche de stratagèmes malhonnêtes pour se mentir à soi-même est tout de même une façon de penser spéciale.
Mais avec les réseaux sociaux certains considèrent la mise en avant de leur petite personne comme unique but à toute pratique, et on assiste à une montée en nombre de ce genre de comportements.
Si pour finir tel ou tel trail long et trop difficile pour ses compétences il faut à telle ou telle personne des anti-inflammatoires, il se peut qu'elle le fasse. Voire qu'une majorité de coureurs le fassent et qu'ils s'échangent les tuyaux sur les "bons produits" à prendre.
Si les résultats de ces compétitions n'étaient pas rendues publics voire que ces courses n'étaient pas chronométrées ni mesurées en distance et en dénivellation cumulée, si l'on interdisait de prendre des photos, si Strava n'existait pas, si certaines courses n'étaient accessibles qu'avec des résultats satisfaisants à d'autres courses, on reviendrait peut-être à des choses plus naturelles mais comme il est inenvisageable d'interdire tous ces "progrès techniques", on doit supporter les gobeurs de cachetons.
À moins de faire des analyses anti-dopage sur tout le monde sur toutes les courses et d'interdire une foule de médicaments actuellement tolérés. Mais ça serait d'un coût exorbitant.
Pour info, il y a encore un mois on pouvait en France acheter librement des médicaments "anti-rhume" constitués de pseudo-éphédrine (rendant positif au contrôle et pouvant créer des problèmes cardiaques) + paracétamol à la pharmacie du coin.
Comment dans ces conditions lutter contre le dopage amateur ou les conduites dopantes chez Mme Michu et M. Tartampion ?
par (invité) (2a01:e34:ec16:f310:c8e6:2104:6453:xx) le 18/12/24 à 14:43:32
Est-ce que ce sont des produits figurant sur la liste des interdits? Si la réponse est non alors pas de dopage. Dopage = liste précise de produits, substances, molécules.
par (invité) (213.44.182.xxx) le 18/12/24 à 15:00:00
Ce ne sont pas des produits dans la liste des produits dopant, mais une ligne a été ajoutée dans le règlement des templiers pour les interdire (pénalité à la clé)
par De l'eau au moulin (invité) (80.14.23.xxx) le 18/12/24 à 16:03:43
cf 1er article dans Distances+:
https://distances.plus/communaute/trail-running-dopage-athletes-for-transparency-ains-ibuprofene-templiers/
cf 2ème article dans Distances+
https://distances.plus/caricatures/dessine-moi-du-d-plus-werun-flowhynot-ains-anti-inflammatoire-non-steroidien/
cf l'article des organisateurs des Templiers dans SPE15 avant la course :
https://www.spe15.fr/une-politique-de-sante-contre-le-dopage-sur-le-festival-des-templiers/
cf l'article de La Depêche :
https://www.ladepeche.fr/2024/11/21/des-athletes-positifs-aux-anti-inflammatoires-sur-le-grand-trail-12337000.php
par (invité) (2a01:e34:ec16:f310:c8e6:2104:6453:xx) le 18/12/24 à 16:21:36
<Ce ne sont pas des produits dans la liste des produits dopant, mais une ligne a été ajoutée dans le règlement des templiers pour les interdire (pénalité à la clé)>
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Comment un organisateur de courses peut-il être plus exigeant que l'agence antidopage?
par (invité) (92.184.107.xxx) le 18/12/24 à 18:29:59
Non ce n'est pas possible. C'est comme si la police sur un contrôle de vitesse décidait que la limite sur autoute est abaissée à 100 km/h. Il y a la liste des produits interdits et basta.
par (invité) (2001:861:4447:c000:dc14:e1fe:7f55:xx) le 18/12/24 à 18:42:55
Parce qu'il y a un gros dossier sur ce genre de produits absents des listes mais dangereux quand ils sont consommés comme des bonbons par des traileurs ou autres sportifs d'endurance. Et cette consommation est massive. Et elle passe pour un truc normal par ceux qui y sont accro.
Certains traileurs ne partent pas pour une compétition sans cachet dans le sac ou dans le bide.
Autrement dit la course est une maladie qui doit se traiter par des cachets !
Tout médicament en course ou autre compétition devrait être interdit sauf autorisation expresse du médecin mandaté par l'organisation. Aucun organisateur n'a envie d'être le premier à avoir un procès sur le dos de la part de la famille d'un gobeur d'anti-inflammatoire mort ou victime de la perte d'un rein.
Pour pourvoir gambader dans la nature, on n'a pas besoin de gober des cachetons. Ceux qui le font sont soit vraiment malades et dans ce cas ils devraient prendre leurs médicaments et rester à la maison ou s'inscrire sur une course plus courte et moins difficile, soit en bonne santé et prennent ces médoc pour performer mieux, pour en tirer un avantage, ils trichent quoi.
Bref, malade tu ne cours pas et tu prends tes médicaments, pas malade tu cours sans cachets. Que ça soit des produits interdits ou non.
Cette façon de dire que tout produit non inscrit dans la liste est OK, c'est totalement irresponsable et d'une sottise abyssale.
L'arsenic n'est pas dans la liste, donc un traileur qui se dirait qu'il peut en consommer ça serait sans problème, c'est ça ?
Et comme je disais juste avant, la pseudoéphédrine vient juste de passer dans la catégorie "sur ordonnance", autrement dit n'importe quel coureur aurait pu en avaler des quantités importantes pour bénéficier de ses avantages, et avoir le demain un arrêt cardiaque ou autre.
D'ailleurs, que sait-on des sportifs décédés en compétition ou quelques jours après ? Ne seraient-ils pas des adeptes de l'automédication qui font des efforts longs bourrés de molécules pas spécialemet anodines ?
Nous vivons une époque où tout est médicalisé, traité par des produits pharmaceutiques. Il est temps de tirer la sonnette d'alarme, si c'est dans le sport que ça se fait en premier, c'est logique.
par Jacques (invité) (2a01:cb0d:18e:300:7658:e77c:22d:xx) le 18/12/24 à 19:04:14
"Il est temps de tirer la sonnette d'alarme"
Notre maison brûle et nous regardons ailleurs.
par (invité) (2a01:cb08:60:8900:65d6:d50c:9d53:xx) le 18/12/24 à 22:31:18
L'arsenic n'est pas dans la liste, donc un traileur qui se dirait qu'il peut en consommer ça serait sans problème, c'est ça ?
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Argument totalement fallacieux. Le curare n'est pas dans la liste, ni le mercure, ni l'ammoniac, ni le cyanure, ni l'acide chlorhydrique.
par (invité) (2001:861:4447:c000:54d1:7e88:63ee:xx) le 18/12/24 à 22:50:23
C'est au contraire un très bon argument puisque ces produits sont dangereux mais ne sont ni interdits ni recherchés.
Exactement comme les AINS retrouvés chez de nombreux traileurs (urines et sacs à dos) : tout coureur peut les utiliser et foutre ses reins en l'air en voulant tricher.
Limiter les interdits aux seuls produits sur la liste des autorités c'est très léger.
par van (membre) (2a01:e0a:9a3:9b80:e810:a1bc:3c12:xx) le 18/12/24 à 23:07:49
c'est se faire autorité tout seul de les interdire par contre. Les templiers n'ont pas appliqué leurs sanctions parce qu'ils ont voulu être plus royaliste que le roi et finalement ça ressemblait à rien.
par (invité) (2a01:cb08:60:8900:dc1d:55b2:f369:xx) le 18/12/24 à 23:23:43
Je ne vois pas quelle sanction est possible si les produits ne sont pas sur la liste. De toutes façons ce n'est pas l'organisateur d'une course qui s'occupe des contrôles: c'est une instance indépendante (et c'est tant mieux).
par (invité) (2001:861:4447:c000:54d1:7e88:63ee:xx) le 19/12/24 à 07:13:00
Chaque organisateur pond un règlement, et généralement pour les trails même courts il y a une liste de trucs obligatoires, comme un sifflet, une couverture de survie, etc.
Je ne vois pas en quoi alerter sur le danger des AINS en les interdisant lors d'un trail long serait plus idiot que demander à quelqu'un qui va se balader 40 km dans la colline provençale en été de prendre une couverture de survie.
par (invité) (213.44.182.xxx) le 19/12/24 à 09:38:14
Exactement !
Sur sa course un organisateur pond le règlement qu'il veut, en s'inscrivant on l'accepte ...
Là il indique que les AINS sont interdit, c' est du même ordre que lorsqu' il interdit les bâtons dans la première cote ou qu'il interdit les ravitaillements hors zones ... C' est lui qui décide, et si ce n'est par respecté il peut y avoir une pénalité .
Là ce n'a pas été le cas car ils ont dit après coup que cette année c'était pour avertissement seulement, à voir ce qui sera fait l'année prochaine.
Pour les contrôles, l'AFD a fait quelque contrôles anti dopages, mais ce ne sont pas les 10 dont il est question ici. Pour les AINS, ce sont d'autres qui ont été fait à l' arrivée et qui ont été payés et mandatés par l'organisation ...
par Jf (invité) (2a01:e0a:572:8410:dd2f:7b33:5b31:xx) le 19/12/24 à 12:04:03
Lors du trail du mont blanc il semble que beaucoup de coureurs avait aussi pris des anti inflammatoires d’après les résultats des tests d’après course donc cela devient une habitude d’en prendre dans les trails
par (invité) (213.44.182.xxx) le 19/12/24 à 12:30:05
Je ne suis pas sûr que ce soit "que" sur les trails. C'est simplement que ce sont ces courses là qui s'y sont intéressées .
A juste titre car c'est sans doute là qu' il peut y avoir le plus de risques (je pense aux reins, mais pas que ...).
par (invité) (141.255.133.xxx) le 19/12/24 à 12:35:01
c' est du même ordre que lorsqu' il interdit les bâtons dans la première cote ou qu'il interdit les ravitaillements hors zones ... C' est lui qui décide, et si ce n'est par respecté il peut y avoir une pénalité
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Premier cas: facile de vérifier une utilisation de bâtons dans une zone non autorisée avec contrôle visuel et pointage des dossards concernés. Deuxième cas: contrôle individuel avec recueil d'échantillons d'urine, analyse. Peu de personnes peuvent être contrôlées et ça nécessite un protocole donc un budget.
par (invité) (176.166.114.xxx) le 19/12/24 à 16:20:32
"Est-ce que ce sont des produits figurant sur la liste des interdits? Si la réponse est non alors pas de dopage. Dopage = liste précise de produits, substances, molécules."
Non, il existe des définitions générales du dopage dont :
'Le dopage du sportif désigne l'utilisation de produits pharmaceutiques ou alimentaires qui modifient artificiellement les capacités physiques et psychiques et permettent de les surpasser en supprimant notamment la douleur et la fatigue, signes d'épuisement de l'organisme". Dans d'autres définitions reviennent les idées de potentiel effet secondaires sur la santé du coureur, d'amélioration artificielle de capacité aérobie ou de masse musculaire, et même d'être contraire à l'esprit sportif (point vague je vous l'accorde)
Il y a plusieurs types de dopage dont ceux qui augmentent directement la performance (EPO pour la capacité aérobie, anabolisants pour les muscles etc) et ceux qui diminuent ou masquent la douleur perçue à l'effort.
Évidement il existe une liste des substances considérées comme dopantes surtout pour la 1ere catégorie. Ainsi certains substances comme la caféine (appelé "dopant légal" par certains amateurs) ou les cétones (je pense aux cyclistes) sont ajd licites. Mais ça ne veut pas dire qu'un produit est légal car il n'est pas mentionné explicitement sur une liste, surtout si c'est une "nouvelle" substances encore peu connue.
Par contre concernant les anti-douleurs il faut arrêter de prendre les gens pour des cons, prendre des AINS comme du paracétamol c'est une forme de dopage (surtout, comme sit plus haut, si la personne n'en aurait pas pris de base, évidemment certains conditions comme des menstrues douloureuses peuvent en nécessiter par hasard le jour où le veille de la course).
C'est un dopage de "pauvre" ou d'amateur comme la ventoline, mais ça reste une façon arficielle de diminuer la douleur à l'effort et donc de mieux performer (si on se prend pas un effet secondaire sur la course, du genre pousser trop et se casser un truc car on a forcé alors que la douleur était censé nous prévenir). Le cannabis, aux propriétés anesthésiantes , est aussi considéré comme produit dopant (un élite peut se faire suspendre pour ça) malgré le fait que personne utiliserait ça expressément dans ce but.
Les traileurs qui en ont utilisé sont en tord, c'est pas très fair play même si y a pire.
Je suis d'accord cependant pour dire que sur route et piste ça existe aussi, c'est juste que là la compétition contrôlée fut un trail (aller qui favorise peut-être ce genre de substances à cause de la longueur de l'épreuve mais sur marathon ça doit pas être mieux chez les amateurs)
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