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Montée de la Saint-Jean par Atchoum (invité) (86.202.47.xxx) le 20/06/06 à 14:42:13
Bon, il y a des courses que l'on veut faire juste pour le fun, et se dire (surtout plus-tard!) "ça, je l'ai fait!!".
La montée de la Saint-Jean fait partie des courses que j'avais vraiment envie de faire, et là je n'ai pas été déçu! Ceux qui connaissent le Puy-de-Dôme savent qu'il existe des montagnes assez dure à grimper, et le principe de cette course et de grimper tout en haut de la plus connue des montagnes du Puy-de-Dôme, lui-même!!!
Bien sûre cela se prépare un minimun de préparation, et la motivation doit être au rendez-vous si l'on ne veut pas flancher en cours de route... Le jour J,le départ à lieu sur la Place de Jaude, oû l'on inaugure le nouveau Tramway de la ville de Clermont. Aprés avoir payé mon inscription et retiré mon dossard, je commence à faire quelques foulées histoire de ne pas rester trop statique. Les badauds sont là, les gens aux terrasses nous regardent (nous, les gens en short) comme des zèbres, les musicos sur leur estrade chantent et jouent un air de reggae-blues et le soleil est encore de la partie.
Mon pote est déjà perdu de vue, donc je commence à me rapprocher de la ligne de départ. La centaine de coureurs sont prêts et les officiels nous laissent enfin partir aprés plusieurs minutes d'attentes, histoire que la télévision prenne le meilleur profil des favoris de la course. Les nuages ont commencé à se regrouper et tous, nous savons que la douche sera de la partie...
Les premiers kilos se font à travers les rues de la ville, oû nombre de gens nous encouragent, cela fait du bien car je ne sais pas encore ce qui m'attend!!!
Les côtes sont un peu pentues en haut de Chamalière, mais ce n'est rien par rapport à la traversée de la voie romaine!
"Voie romaine!!" dis-je à haute voix. "Et oui! Il y a plusieurs Kilomètres de course sur des vieilles pierres lisses et humides (car maintenant il pleut déluge!)avant de continuer direction le Puy-de-Dôme!" me répond-t-on.
Et question équilibre c'était assez drôle! Du coup je me contente de marcher sur 3 ou 4 km aprés avoir risqué la chute un bonne demi-douzaine de fois.
Là on nous ravitaille pour la deuxième fois, et cela fait du bien car au loin on voit sa majesté (le puy-de-dôme) qui nous regarde comme un air de défi! Nous sommes à mi-parcours, baigné par la pluie et le vent, et les jambes commencent à durcir. Sortie de la voie, nous crapahutons sur plusieurs kilos histoire de nous rapprocher de la dernière difficulté. La foulées est ample, le souffle régulier, le coeur en pleine forme.
Arrivé au pied du Puy-de-Dôme, une pencarte nous averti de ce qui nous attend. "Sommet 4km, pente à 12%".
Gloups!!! Et là, la course commence à devenir vraiment dure, mais alors trés dure!!!
De nombreuses personnes sont sur le bord de la route à crier le prénom d'un tel ou à lancer des encouragements pour tous les pauvres coureurs et coureuses tempés de la tête aux pieds. Mais cette course ne serait rien si les éléments n'avaient pas décidés de mettre à rude épreuve notre volonté. Ainsi, courant à une allure proche de celle de l'escargot en perte de vitesse, fouetté par des trombes d'eau dirigé par un vent de plus en plus fort et capricieux, le ciel décide de corser la partie en faisant intervenir son arme secrète: la grêle!
Les permiers grêlons rebondissent gentiment sur la visière de la casquette, mais plus nous avançons, plus la taille et la force des grêlons deviennent fortes! Mais le plus dure était que le vent nous envoyait les grêlons de face!
Ainsi, courant au côté d'une femme, qui m'avait gentiment encouragé alors que je renonçais à gravir la montagne en courant, je lui cédais ma casquette (ultilme rempart contre les agressions du ciel) et je décidais dans un va-tout à accélérer le pas afin de mettre un terme au suplice. Grosse erreur! (d'avoir accélérer le pas!) Non seulement, je trouvais qu'à la mi-parcours du sommet, mais en plus j'avais grillé ma dernière cartouche! Les mains en vissière je sentais le coeur au bord de la rupture, et les jambes tétanisées, refusaient de d'enchaîner les foulées.... Obligé de marcher sur les derniers kilomètres, mon seul réconfort était la fin de la grêle! De temps en temps je trouvais un peu de ressources afin de courir 100, voir 200m puis je remarchais, les quadriceps asphyxiés. A 300m de l'arrivée, un groupe de coureurs rammeutant tous les suplliciés à grands cris de motivation finir par me redonner la force nécessaire afin de finir la course en courant (certes à une allure proche de l'escargot, mais en courant!!!)
Pour nous accueillir, le vent souffla une dernière bourrasque qui faillit bien stopper net mon élan lors des derniers mètres, mais ma victoire sur moi-même était bien gagné.
Pour ma première fois, je suis satisfait d'avoir fini la course, mais je ne la referais qui si le beau temps est de la partie, sinon celà devient un cauchemar....
Montée de la Saint-Jean par preveza (membre) (86.219.202.xxx) le 20/06/06 à 16:43:41
Bravo Atchoum...et cette course passe à 1000m de chez moi et je ne l'ai jamais faite!!!
Je la ferai un jour, je la ferai ....
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