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periostite par CHRISTOPHE (invité) le 29/12/03 à 10:40:52
bonjour a tous,je pratique le football et je traine une periostite depuis 2 mois .glacage ,ketum ,2 litre /jour et j'ai fait faire des semelles par un podologue.j'ai essaye aussi la mésothérapie .cela m'a soigné sur le moment et apres 2 semaines d'entrainement les douleurs sont revenus..hai hai.. j'ai entendu parler des pratiques au laser co2 ou les ondes de choc radiales ??quelqu'un l'a déja fait pour avoir des conseils.et l'examen clinique scintigraphie est elle nécessaire ou pas?merci de vos reponses.mon médecin me dit que c'est un probleme d'appui au sol.donc la solution est chez le podologue????????
periostite par samisok (invité) le 30/12/03 à 22:05:30
Bonjour Christophe,
En ce qui concerne le choix d'une thérapie plutôt qu'une autre, je ne peux t'aider. Seul un médécin du sport pourra réellement te conseiller. La scintigraphie osseuse est surtout indiquée lorsqu'il y a soupçon d'une fracture de fatigue, ce type de fracture est pratiquement indécelable par radiographie. Si le diagnotic de périostite est correct, la scintigraphie n'est pas nécessaire.
Par contre ton médecin traitant à raison quand il te dit que ton problème de périostite vient de mauvais appuis.
La principale cause de la périostite est un appui trop prononcé sur le talon, surtout lorsque la charge d'entraînement augmente. Lorsqu'il y a appui prononcé sur le talon, c'est d'abord la chaîne osseuse cheville-jambe (jambe = tibia+péroné) qui encaisse les impacts.(+/- 3 fois le poids du corps lors de l'impact) La périostite est l'inflammation du périoste (menbrane fibreuse qui recouvre l'os)
Pour éviter ou réduire le risque d'apparition de périostites il faut amortir l'impact. Pour cela il y a plusieurs façons possibles.
1)Consulter un podologue qui après examen, te fabriquera des semelles thermoformées avec correction éventuelle de pronation ou supination. Cette solution sur-mesure est très efficace mais très onéreuse. (100€ à 200€ la paire) De plus il est très difficile, voire impossible d'utiliser ces semelles dans d'autres paires de chaussures, car en principe pour fabriquer des semelles, le podologue utilise les chaussures que tu portes habituellement. On en arrive alors à avoir 2 ou 3 paires de semelles en fonction de la chaussure que l'on désire utiliser.
Pour moi, la solution 1 n'est pas à envisager à cause de son coût, toutefois si tu as un problème réel et important de pronation ou supination il faudra que tu passes par cette solution.
2)Si tu es pronateur léger ou si tu as un pied universel, privilégie plutôt le choix de placer une semelle avec un grand pouvoir amortissant (type néoprène ou sorbothane)dans tes chaussures de foot. Tu remplaces la semelle de confort par une semelle anti-chocs.Tu trouveras ces semelles chez Décathlon.
3)Pour tes séances de footing ou de jogging, tu achètes une bonne paire de chaussures de jogging. Pour l'anecdote, je vois tous les jours de nombreux joueurs de football qui font leurs séances de footing ou de jogging avec des chaussures pas adaptées pour la course à pieds. En fait, ils préfèrent mettre le prix pour une paire de chaussures de foot plutôt que pour une paire de chaussures de jogging. Le bon choix est de mettre le prix pour les deux types de chaussures.
Si ton poids ne dépasse pas 75 kg et si tu as un pied universel ou légèrement pronateur, une excellente chaussure de jogging est la Nike Air Pegasus, amorti génial(air, plante et talon), longévité exceptionnelle et prix raisonnable. (+/- 75€)
Je fais entre 120 et 150 km par semaine, dont 80 à 100 par semaine avec les Pégasus. (attends les soldes chez Décathlon, j'ai acheté 2 paires aux soldes d'été pour 62€ la paire)
4) Tu fais des exercices pour corriger (disons améliorer)ta façon de courir, très difficile mais pas imposible.J'y arrive avec certains coureurs que j'entraîne.
S'il y a un club d'athlétisme près de chez toi, n'hésite pas, vas-y et demande à l'un des entraîneurs de sprint ou de demi-fond s'il peut d'aider. Si le gars est un passionné, il aura à coeur de te montrer quelque-uns des fondamentaux de la course.(ex: pas de sioux, skipping, fente avant, multi-bonds, montées de genoux, travail avec lattes au sol, rapprochées et éloignées, etc...)
L'un des buts de ce type d'exercices est le travail de l'appui PLANTE DE PIEDS. Si tu regardes parfois à la télé les compétions sur piste, regarde bien les ralentis. Tu verras que les coureurs de sprint et de demi-fond ont des appuis plantes de pieds, très peu de coureurs de fond ont des appuis prononcé du talon.
En fait les premiers amortisseurs naturels de l'homme pour la course à pied sont les muscles des jambes.
Sans trop entrer dans les détails mécaniques du mouvement et du nom des muscles qui sont utilisés, sache que lorsqu'il y a appui plante de pieds, ce sont principalement les muscles du mollet qui servent d'amortisseurs lors de l'impact au sol.
Appui ==> plante de pied (ne veut pas dire pointe de pied)
Point de rotation ==> cheville
Amortiseur ==> mollet (triceps sural composé des 2 jumeaux et du soléaire qui sont rattachés au calcaneum par le tendon d'achille)
L'appui idéal est bien sûr l'appui plante de pied, faute de l'avoir travaillé très jeune dans une école d'athlétisme, il sera très difficile, voire impossible de l'acquérir, surtout si l'on est plus âgé.
A contrario, le plus mauvais appui est l'appui très prononcé du talon. (foulée écrasée, les amortisseurs sont les articulations et les os, aie, aie ça fait mal)
Malheureusement, cet appui est celui que l'on rencontre majoritairement chez toute personne qui pratique la course à pied. C'est pourquoi il est très important de courrir avec des chaussures présentant un très bon amorti.
Si tu as la volonté et surtout le temps d'essayer d'améliorer un peu ta foulée, je t'encourage vivement à le faire. Il est clair que tu n'auras jamais un appui plante de pied, comme j'ai l'ai dit plus haut, cela s'apprend très jeune. Par contre, ces exercices te permettront certainement de passer d'un appui prononcé du talon, à un appui moins prononcé du talon, d'où une contrainte moindre sur tes tibias.
Pour résumer:
De bonnes semelles dans tes chaussures de foot.
Une bonne paire de chaussures de jogging.
Quelques exercices relatifs aux appuis.
Et alors ton problème de périostite disparaîtra lentement mais sûrement et surtout de manière définitive.
Si tu as des questions ou des commentaires, envoie moi un mail.
Samisok
periostite par 6 (invité) le 31/12/03 à 04:18:25
Merci beaucoup pour ce message, très intéressant !
Sur les appuis, je ne comprends plus rien !
J'ai eu une tendinite, et on m'a conseillé de surtout bien amortir et dérouler ma foulée en commençant par ... le talon ! Et de m'expliquer que les sprinteurs courent sur la pointe des pieds, que c'était très efficace pour la vitesse, mais que le risque de blessures était bcp plus grand, et donc d'adopter ces appuis uniquement pour les exos de vitesses, sur la piste, et repos le lendemain !
Quand tu parles de courses de fond, tu parles de 10km, semi, marathon, ou de courses du 100m jusqu'au 5000m sur la piste ?
Cédric
periostite par Samisok (invité) le 03/01/04 à 23:25:42
Bonjour Cédric,
Le demi-fond s'arrête au 3000 m
Le fond commence à partir du 5000 m jusqu'au marathon.
Le grand fond et l'ultra (épreuves telles que: 6 hr, 100 km, 12 hr, 24 hr, 48 hr 6 jours, etc…)
Tout d'abord il faut éviter de confondre pointe et plante de pieds. Pour bien te faire comprendre la différence, je te propose de faire un test très simple.
En position debout et pieds nus, tu te dresses (quelques secondes) sur la pointe des pieds en essayant de te grandir le plus possible.
Tu fais le même test, seulement cette fois, les talons ne décollent du sol que d'un centimètre. Dans ce cas tu constates immédiatement deux choses, plus grande surface de contact avec le sol et meilleur stabilité. L'appui plante de pieds c'est ça.
Je me répète, pour une personne qui n'a pas démarré très jeune l'athlétisme, il sera très difficile, voire impossible de maîtriser ce type d'appui car comme je te l'ai dit, il s'acquiert durant un apprentissage qui dure des années.
D'abord de manière ludique au sein de l'école d'athlétisme, avec des enfants âgés de 6 à 10/12 ans. Comment ? En développant l'habileté, la coordination gestuelle, la psychomotricité générale et spécifique, la vitesse, la fréquence etc.., en leur faisant découvrir toutes les disciplines de l'athlétisme au travers de circuits ou de jeux. Ces circuits ou ces jeux sont prétextes à l'apprentissage des fondamentaux. Entre 10 et 12/13 ans on mettra également l'accent sur la précision du geste, la souplesse (avec prudence), l'endurance avec modération.
Il y ensuite la période de la puberté, cette période est très délicate tant pour l'enfant qui voit son corps subir les transformations les plus rapides et les plus spectaculaires, que pour l'initiateur ou l'entraîneur qui veillera à adapter son entraînement pour que l'enfant ne se blesse pas. Pendant cette période on accentuera l'entraînement de la force vitesse (puissance).
Enfin il y a la période de l'adolescence où l'entraînement sera de plus en plus comparable à celui de l'adulte.
Au terme de toutes ces années l'enfant sera devenu un jeune adulte, il possèdera entre autres, un système musculo-tendineux puissant, qui aura été développé harmonieusement. Cela lui aura aussi entre autres conféré un pied dynamique, permettant l'appui plante de pieds. Ouf c'est fini!
Ton médecin, n'a pas tort quand il te dit que le risque de blessure est grand pour le sprinter, c'est normal car la vitesse est maximale et par conséquent les muscles et les tendons sont sollicités au maximum. (pour info voici les vitesses respectives qui correspondent aux records du monde du 100, 200 et 400 m ==> 36.81 km/hr, 37.27 km/hr et 33.35 km/hr) Ces vitesses, toi et moi, nous ne les atteindrons jamais, donc le risque est déjà moindre.
Contrairement à ce que tu pourrais croire, les blessures les plus fréquentes chez le sprinter, ne sont pas celles liées aux tendons d'Achille, mais bien celles liées aux ischio-jambiers, muscles très puissants mais fragile. (Tu vois régulièrement à la télé, que lorsqu'un sprinter se "claque", il porte la main à l'arrière de la cuisse)
Pour en revenir à l'appui plante de pieds, il est évident qu'il sera d'autant plus marqué que la distance est courte. A l'opposé, plus la distance augmentera moins il le sera, à tel point qu'à l'œil nu il sera impossible de voir si c'est la plante ou le talon qui est entré en premier lieu en contact avec le sol.
Pour ta tendinite, si tu veux m'en dire plus (nombre et type de séances, parcours, distances journalières, durée échauffement, durée retour au calme, étirements oui-non et type), je pourrai peut-être te conseiller, si tu le désires.
periostite par 6 (invité) le 04/01/04 à 21:43:31
Waouh ! Quelle réponse ! Merci !!
Je regrette de ne pas t'avoir connu à 6 ans ...
Pardon Christophe si je devie du sujet "périostite", car c'est vrai que ce serait plutôt "appuis".
Samisok, tu dis que cet appui est impossible ou quasi impossible à maîtriser, alors bien sûr j'ai essayé de comprendre se qui se passe sur le terrain:
Voici quelques sensations / suppositions
- Tout d'abord j'ai fait l'exercice que tu m'as proposé : promis je ne ferai plus la confusion pointe / plante de pied.
- Ensuite j'ai monté les escalier 2 par 2, et la force et la monté se fait sur la plante, et grâce au mollet (mais alors, faut-il de gros mollets pour aller plus vite en course (question posée par ailleurs par Marlène) ?)
- Pendant la course (endurance) j'ai essayé de voir ce qui me faisait passer d'un appui talon à un appui plante, j'ai constaté deux choses.
1)La posture: tête-épaules-hanches
2)Et je ne sais pas comment dire, disons "l'état d'esprit": hargne, combat, volonté de puissance.
- Enfin, il y a eu une petite côte, et la naturellement, comme pour tous je pense, on court avec appui sur la plante.
Courir sur la plante apporte donc bien une certaine puissance.
voilà c'était pour essayer, mais pour moi je crains que ce soit trop tard, mais si je vois des jeunes courir, je leur transmettrai l'info ou d'aller se renseigner auprès de Samisok !
Merci,
Cédric
periostite par JuJu31 (invité) le 06/02/04 à 21:54:56
J'ailu vous ce que vous avez ecris, il parait que c'est une question d'appui mais j'ai beau essaye d'amortir le choc en tapant avec la plante du pieds au lieu du talon, mais ca ne change pas grand chose. Surtout ou ca me fait mal c'est quand j'appuie avec le bout du pied en fin de foulet car j'ai un style puissant et c'est vrai que sur des distances depassant les 5 km sur du dur j'ai une douleur violente sur le tibia donc j'ai vu qu'on pouvait regler ca avec des semelles. Car à 18 ans j'avais du arreter ma saison de demi-fond à cause des ses grosses douleurs qui internvenait des les premiere foulé.
La j'essaye de préparer un semi-marathon dans 1 moi mais si je peux pas depasser les une heure d'entrainement ca va etre tres dur car en plus je dois perdre environ 5 à 6 kilo car je sors de l'hivers pendant lequel j'ai fait beaucoup de rugby donc musculature lourde et génatnte.
periostite par serge (invité) le 21/06/04 à 13:15:28
J'ai fait le traitement pour une tendinite au tendon d'achille que je traine depuis 10 ans!
Résultat: excellent, la douleur commence à diminuer après la 4e semaine de traitement. à mon avis le seul traitement efficace évitant le risque de rechute contre les affections inflammatoires chroniques (tendinites et bursites, calcifiantes ou pas) .(j'ai tout essayé y compris 3 opérations!).
periostite par Rémi (invité) le 21/06/04 à 22:39:23
Serge tu parles de quel traitement?
Sinon ça commence comment une périostite?
Je cours depuis environ 8 mois et les deux dernières séances j'ai eu une petite douleur soudaine sur le tibia droit (le milieu environ, plutôt sur l'avant) après environs 10 minutes de course. Douleur pas tès forte mais sensible quand même. Par contre les deux fois elle est vite passée (sans que j'arrête de courir) et je n'ai rien ressenti en marchant pour revenir chez moi. Par contre aujourd'hui j'avais (et j'ai encore) l'impression de sentir parfois très légèrement mon tibia mais je me demande si ce n'est pas psycho-somatique (j'ai tendance à bcp m'écouter et à craindre la blessure pour un oui et pour un non).
Alors à votre avis début de périostite, petite inflammation probablement sans conséquence, autre chose?
periostite par Moha (invité) le 23/06/04 à 09:41:56
C'est possible, le problème c'est que si tu appuies sur la zone douloureuse tu auras tendance à retenir la pression.
Va voir un médecin du sport, un vrai, qui te manipulera de telle manière que si tu souffres il le sentira et te prescrira peut être un scintigraphie pour valider son diagnostic.
periostite par Françoise (invité) le 23/06/04 à 12:26:54
Le problème de la périostite c'est que les douleurs se ressentent essentiellement à froid. Après 20 min. d'échauffement, les douleurs se dissipent et l'on croit avoir résolu le pb -> on force. Ce n'est que le lendemain qu'on se rend compte que le pb n'a fait qu'empirer...
periostite par Moha (invité) le 24/06/04 à 09:04:51
100 % d'accord avec Françoise sur le coté sournois de la periostite.
periostite par diamis (invité) le 24/06/04 à 16:40:04
éviter de courir sur une piste et espacer les séances.
A+
periostite par Rémi (invité) le 24/06/04 à 17:59:16
Merci pour vos réponses. J'ai couru 35 minutes hier, RAS, rien non plus aujourd'hui. Mais j'ai couru uniquement sur terrain souple et quand même assez lentement donc même si ça s'annonce bien je me méfie encore.
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