Interrogations après un premier marathon

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Interrogations après un premier marathon par Marc974 (invité) (90.43.17.xxx) le 05/06/08 à 16:52:16

Salut à tous,

On ne se connaît pas, mais, grâce aux conseils et avis du forum, lus avec avidité, j'ai pu terminer sans trop d'emcombre un marathon (mon premier, au Tampon, Reunion)) dimanche dernier, décidé mercredi... (Dans un temps qui n'est pas qualificatif pour Pekin, 4h30).
J'ai bien conscience que ma préparation n'était pas adaptée, mais je serais assez curieux de connaître la nature du phénomène assez désagréable qui survient après 30 km: cette espèce de sensation difficilement soutenable qu'on arrache les deux membres inférieurs (en place publique) alors que jusque là la ballade était plutôt sympa. Préparation insuffisante, bien sûr j'en conviens mais sur le plan physiologique, que pasa : déhydratation (c'était pas vraiment le cas), acidose métabolique (?), traumatismes répétés de la foulée? alors que sur le plan cardio, énergétique, les pieds, ça roulait plutôt...
Si quelqu'un à quelques réponses, elles seront bienvenues.

Amitiés

Interrogations après un premier marathon par dupeseb (membre) (160.92.7.xxx) le 05/06/08 à 17:01:40

Cela survient du à un épuisement des glycogènes ,notre super carburant des muscles :

L'épuisement ou mur du marathon, intervient lorsque le glycogène musculaire et hépatique ainsi que le glucose sanguin sont à un niveau critique. La vitesse de l'athlète, le sens de l'orientation, l'aptitude à se concentrer diminuent. En général, l'exercice doit être arrêté ou son intensité considérablement réduite.
Ces symptômes arrivent alors que les réserves de certains muscles sont encore intactes. Une solution serait d'aller puiser dans ces stocks. Malheureusement, les réserves des muscles inactifs ne sont pas mobilisées au cours de l'exercice et le glycogène du foie peut ne pas être immédiatement utilisable. La fatigue est inévitable.

Le problème majeur dans la course de durée est donc de réussir à préserver le stock de glycogène. Or, plus la vitesse de course est élevée, plus la part relative du glucose devient prépondérante. Outre la vitesse de course, les variations d'allures répétées sollicitent énormément la filière des glucides. S'il en est ainsi, c'est que les voies de dégradation du glucose sont les seules à posséder un délai de mise en œuvre suffisamment court et une vitesse suffisamment importante pour répondre à l'augmentation de la demande d'énergie.
Avec l'entraînement, l'organisme apprend à remplacer l'utilisation du glycogène par celui des graisses. En courant à la même vitesse relative, un coureur entraîné utilise moins de glycogène qu'un néophyte.

Mais entraîné ou non, le glycogène revêt toujours une grande importance dans la réalisation de performances de longue durée.

Si le glycogène permet d'aller vite, l'utilisation des lipides permet, elle, d'aller très longtemps.

Interrogations après un premier marathon par Marc974 (invité) (90.43.8.xxx) le 05/06/08 à 19:16:09

Merci pour ta réponse dupeseb; cependant pour avoir vécu soit de l'hypoglycémie fonctionnelle, banale, soit le vrai épuisement des réserves en vélo après plusieurs heures de montée, ce phénomène m'a paru sensiblement différent, notamment par son caractère très douloureux. Douleur qui devient alors le facteur limitant à l'exercice , alors qu'apparemment le reste roule pas mal (FC basse, cervelle alerte, pas de fringale, pas soif...). Donc à mon sens deux sensations et peut-être deux situations différentes que l'épuisement, en soit pas forcément douloureux, et la jonglerie de dimanche dernier... Je suppose aussi que les sens peuvent être trompés par les circonstances.
Peut-on imaginer par exemple que les muscles à court de glucose (épuisé) et fonctionnant à un niveau trop haut pour marcher aux triglycérides, puisent dans leur propre matière, protéique, et que ce soit douloureux?????
Enfin ceci dit j'ai le temps pour trouver la réponse parce que je ne recommencerai pas de sitôt.
cordialement

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